MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE)

merci encore Emblemiste

Pour une fois , je ne dirai pas de Bétis(e)

bcp les amis ! BRUTUS, bêtise porte une coiffure orientale.

487

La légende de Klaseas

La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, d'Ephèse, Ionie, porte sur l'avers la tête de Domitien à droite (image non disponible), et, sur le revers, le dieu-fleuve Klaseas gisant à gauche, tenant des épis de blé dans sa main droite et une corne d'abondance dans la main gauche, appuyé de son bras gauche sur une cruche renversée d'où l'eau s'écoule.



L'article du lien ci-dessous, en allemand, contient, à la p. 41, des photos (11 a. b.) avers et revers de l'exemplaire du Cabinet de Médailles de la BnF, et des fragments (8-9) d'une statue qu'on croit être du dieu-fleuve Klaseas, du Depôt de Sculptures d'Ephèse, originaires da la fontaine Pollio.

http://www.freidok.uni-freiburg.de/volltexte/5111/pdf/Strocka_Zeus_Marneas_und_Klaseas.pdf

La rivière Klaseas était un affluent du fleuve Caystre (voir le post N.º 177, La légende de Caystre (Caÿstros), dans cette série).

:capello:Au cours de fouilles archéologiques en Ephèse, plusieurs fontaines appartenant à différentes périodes ont été déterrées. Elles fournissaient de l'eau aux maisons et aux bains et ses sources étaient loin de la cité. La Klaseas (l'actuelle Pranga Suyu), sur la route d'Izmir, était une d'elles, d'où l'eau était apportée par un canal ouvert de 10 kilomètres de longueur, soit taillé dans les rocs, soit appuyé par des parois de pierre, jusqu'à la colline de Saint Jean. En certains points, ces parois formait des arches.

En temps d'Auguste , dans les premières décennies de notre ére, l'architecte romain C. Sextillius Pollio canalisa l’eau dès le fleuve Marnas par un fameux aqueduc d’environ 5 ou 6 kilomètres, dont le constructeur fut honoré par un monument  construit par son fils adoptif C. Offilius Proculus sur le côté occidental de l'Agora publique, opposé à la place qui avait été créée devant le temple de Domitien. Cette canalisation, qui alimentait une élégante fontaine monumentale appelée Pollio, est restée debout en sa plus grande partie jusqu'il y a peu d’années et fut récemment renouvelée. En l’an 93, un énorme arc et des statues furent ajoutés à la structure originale de la fontaine pour sa décoration. Une des statues était la tête de Zeus (Jupiter), exposée maintenant au Musée d’Éphèse. On a spéculé que, dans les niches formés au dessus des citernes d'eau, étaient placées les statues des dieux-fleuves Marnas (voir mon post N.º 184, La légende de Marnas, dans cette série) et Klaseas, dont des fragments furent trouvés sur le mur occidental du monument. Ces statues possiblement flanquaient la figure de Zeus.

Ephèse est une ancienne cité grecque d'Ionie, sur la côte occidentale de l'Anatolie, dans la province d'Izmir en Turquie. Ce fut l'une des plus importantes et riches cités grecques d'Asie Mineure et un des premiers ports d'Ionie. Son nom serait emprunté à l'une des Amazones ou viendrait du héros Ephesos , fils de Caystre. La cité est située sur la route royale de Lydie à l'embouchure du Caystre, bien protégée, au fond d'une baie fertile.

Aujourd'hui ses vestiges se trouvent près de 7 kilomètres à l'intérieur des terres, jouxtant les actuelles villes turques de Selçuk et Kuşadası. C'est du fait de l'accumulation au fil du temps des sédiments charriés par le Caystre et peut-être d'accidents sismiques, que le déplacement progressif de la côte se fit vers l'Ouest, ce qui a provoqué l'ensablement des ports successifs de la ville, jusqu'à leur abandon pur et simple.

La côte d'Éphèse est en face de l'île de Samos qui en possède une partie. Sa baie est fermée au Sud par le cap Mycale (ou cap Trogylion) et se termine au Nord par la péninsule d’Erythrée. On entre dans la ville par le détroit qui sépare Samos du promontoire de Mycale. Très près de la côte se trouve le bois d'Ortygie traversé par le ruisseau Kenchrios (voir le post N.° 350, La légende du Kenchrios, dans cete série). C'est là qu'on situe le lieu de naissance d'Apollon et d'Artémis (voir le post N.º 77, La légende de Lètô (Latone) , dans cette série. La ville est célèbre pour son Temple d'Artémis (L'Artémision, terminé vers 550 av. J.-C.),  l'une des sept merveilles du monde antique.          Artémis était la déesse tutélaire de la cité. Ephèse fut aussi l'une des sept Eglises d'Asie qui sont citées dans le livre de l'Apocalypse de Saint Jean. Elle est également le site d'un grand cimetière de gladiateurs.

Voici quelques liens pour cette ville et ses nombreux monuments archéologiques :

http://www.planet-turquie-guide.com/ephese.htm

http://antikforever.com/Asie_Mineure/ionie_carie/ephese.htm#localisation

http://www.insecula.com/musee/M0194.html

http://ihu-gr.academia.edu/GeorgiaAristodemou/Papers/906529/Pollio_Nymphaeum (en anglais)

http://www.focusmm.com/aceph_17.htm (en anglais)

Quelle Klasse a Emblémiste ....!!!!

On peut aussi ajouter a l'assèchement de la baie d'Ephèse , le changement de niveau de la mer , lié aux variations climatiques .....

Quel dommage que l'Artémision n'existe plus ........!!!

BRUTUS ! Je vois que ta maladie des yeux ne t'empêche pas de lire mes legendes.

488

La légende du Lethaios

La monnaie grecque ci-dessous, de Phaistos (Crète), porte sur l'avers la tête à droite du jeune dieu-fleuve Lethaios avec une couronne d'herbes, et, sur le revers, une tête de taureau à droite (image non dispnible).



J'ai trouvé deux versions sur l'identification du fleuve Lethaios. D'après l'une, ce serait l'ancien nom du Geropotamos (ou Yeropotamos), qui a sa source près du village d'Asimi, coule en direction ouest à travers la Plaine de la Messara, la plus grande plaine de Crète, dans la partie sud centrale de l'île, dans le sud du Nomos d'Iraklion, et débouche dans la mer au golfe de Messara. Selon l'autre avis, il ne serait qu'un affluent du Geropotamos, appelé aujourd'hui Mitropolianos. En ce cas, le Geropotamos serait possiblement l'ancien Malonites.

Le Geropotamos fournissait de l'eau à Phaistos. Déjà dans l'Antiquité ses ressources d'eau étaient lourdement exploitées. Quelques chercheurs croient que cela se pratiqua à un tel dégré que l'eau du sous-sol diminua dans la région. Cela aurait contribué au soudain depeuplement de Phaistos, non expliqué par d'autres raisons.

Dans la mythologie grecque, Zeus (Jupiter), déguisé en taureau, accoupla avec Europa sous un platane fort ombrageux au bord du fleuve Lethaios (voir le post N.º 20, La légende de l'enlèvement d'Europa, dans cette série). Cette union produit trois fils : Minos, Sarpédon (voir le post N.º 91, La légende de Sarpédon, dans cette série, pour une parenté différente) et Rhadamante. Le platane fut béni et resta toujours vert depuis ce temps-là. Selon une version du mythe, Minos, roi de Cnossos , aurait fondé sur ce site l'ancienne ville de Gortys. Selon une autre, Gortys fut fondée par des colons de Sparte.

Phaistos est une ancienne ville de Crète, située sur la côte Sud de l'île, dans la plaine de la Messara, 5,6 kilomètres à l'est de la Mer Méditérranée. Le site était déjà occupé au Néolithique. Le Palais de cette ville s'étend sur presque 8 300 m², il est le deuxième plus grand de l'île. C'est l'un des sites les plus importants de la civilisation Minoenne. À partir du IIème millénaire, une agglomération se constitua. Un premier palais fut construit vers 1950-1900 av. J.-C. et détruit vers 1700 av. J.-C., probablement suite à un tremblement de terre. Le second fut reconstruit aussitôt, et détruit de nouveau vers 1450 ou 1370/1350 av. J.-C. Le site fut réoccupé aux périodes hellénistique et romaine.

C'est dans un des ateliers du quartier Nord-Est de ce palais que l'on a retrouvé en 1908 le disque de Phaistos, un objet en argile, daté du XVIIème siècle av. J.-C. et recouvert d'une écriture hiéroglyphique. Phaistos, avec Cnossos et Amnisos, fait partie des noms qui, après 1955, ont permis à Michel Ventris d'élaborer les grilles ayant mené au déchiffrement du linéaire B de Knossos, alors sous le Grecs Micéniens.

Homère décrit Phaistos comme « La ville au grand nombre d'habitants », ces derniers auraient participé à la guerre de Troie. Selon la mythologie, elle était gouverné par Rhadamante, le frère de Minos (voir le post N.º 70, La légende de Minos, dans cette série).

L'emplacement exact de Phaistos fut découvert par Thomas Abel Brimage Spratt, commandant du vapeur Spitfire, lors du Relèvement Méditérranéen de 1853, qui reléva la topographie, occupation et monuments de Crète. Il suivit les orientations de Strabon et situa la localisation dans l'extrémité orientale d'une colline ou sommet surgissant du millieu de la vallée du fleuve Geropotamos .

Un village de seize maisons restait sur le sommet, mais les vestiges de murailles de fortifications indiquaient qu'une ville y avait éxisté. Un demi-siècle plus tard, en retirant les maisons, Federico Halbherr et son équipe commencèrent à découvrir les restes d'un grand palais. Les fouilles finirent en 1904 et ne furent reprises qu'en 1950. En ce temps il fut compris que le palais avait été construit au début da la Période Proto-Palais, comme ceux de Cnossos et Amnisos.

Voici des liens por cette ville :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Phaistos

http://en.wikipedia.org/wiki/Phaistos (en anglais)

http://www.interkriti.org/crete/iraklion/phaistos.html (en anglais)

encore c'est très instructif

Emblémiste

encore une passionnante légende ....

byz, Tios et Bruno !

489

La légende de Therma

La monnaie provinciale romaine ci-dessous, d'Apamée, Phrygie, porte sur l'avers le buste de Gordien III à droite (image non disponible), et, sur le revers, au centre, la statue cultuelle d'Artémis Ephesia, ayant au dessus à ses côtés, à gauche la nymphe naïade Therma assise à gauche, tenant une herbe dans sa main droite et un vaisseau dans la main gauche, et à droite le dieu-fleuve Orgas de demi-corps, assis à gauche sur un rocher, tenant un pedum (bâton de berger) dans sa main gauche e la main droite appuyée sur son genou ; aux pieds de la déesse, à gauche le dieu-fleuve Méandre gisant à droite, tenant une branche d'arbre dans sa main gauche et appuyé de son bras droit sur une cruche renversée d'où l'eau s'écoule; et à droite, le dieu-fleuve Marsias gisant à gauche, tenant un flûte (aulos) dans sa main droite et appuyé de son bras gauche sur une cruche renversée d'où l'eau s'écoule.  Chacune des quatre divinités latérales est identifiée par les premières lettres de son nom.  



Therma a été qualifié soit comme la naïade d'une source d'Apamée, soit comme un dieu-fleuve d'un torrent tributaire du Méandre, à l'instar du Marsyas et de l'Orgas, les autres cours d'eau proches à cette cité (voir, dans cette série, les posts N.º 173, La légende du Méandre, N.º 35, La légende de Marsyas, et N.º 482, La légende de l'Orgas). Cependant, sa figure sur la monnaie me semble plutôt fémenine   , sans préjudice de que les eaux de la source nourrissent un petit affluent du Méandre   .

Sur la cité d'Apamée, voir ce qui est dit dans le post sur l'Orgas.

encore ... Therma naïade d'une source chaude ? ne serait-elle pas à l'origine du mot thermes ?

Encore! Tu n'arrêtes, merci à toi

c'est bien et merci

bien les amis !

Bruno, c'est possible, mais je n'ai trouvé aucune information sur la qualité de l'eau de cette source.

Tios, juste maintenant je dois m'arrêter, par manque d'autres légendes. Mais je continue a les chercher.

moi aussi je penserais therma, thermes...en fait première " cures thermales" les romains....l'hypothèse tiendrais bien...
bisous a tous
berna

De retour sur le forum après quelques jours, je gardais la lecture des nouvelles de ce post pour la fin, comme un déssert gourmand. Tes légendes sont superbes, le travail (pour toi) de leur écriture n'a d'égal que le plaisir (pour nous) de leur lecture. Je fais écho aux observations faites plus haut par d'autres, ces légendes méritent d'être colligées en un autre support plus noble que celui-ci, virtuel. Merci en tout cas, de ce partage.

dynamo ! Ton opinion me sensibilise beaucoup !

oui après ce que je viens de lire de Dynamosquito....tu n'écris tes légendes que sur le forum emblémiste???sans aller jusqu'a faire un livre, au moins grave les sur un DVD... si un jour problème de forum...tout se perdrait se serait vraiment domage
Bisous
Berna

pour ces nouvelles légendes !

490

La légende d'Ambrosia et Lycurgue

La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Damas, Coele-Syrie, porte sur l'avers le buste de Philippe I l'Arabe à droite, et, sur le revers, une femme nue, debout de face, regardant à droite, dont les jambes disparaissent au dessous dans un objet uncertain qui semble un vas flanqué par des feuilles, pétales ou même des flammes, décrit aussi ailleurs comme un cippe en forme de gros fleuron ; de chaque main, elle tient un cep de vigne chargé de fruits.

https://cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=221800

Comme la fiche l'indique, la figure sur le revers a été décrite traditionnellement comme Dionysos (Bacchus) tenant des ceps de vigne. Cependant, comme le type représente clairement une femme, cette identification doit être écartée.

Gabriele Bijowski, dans l'article " The myth of Daphne on a coin minted in Damascus " (ANJ, 15 (2003), pp. 53-59), a suggéré que cette femme est une représentation de la nymphe Daphne qui, dans la mythologie, s'est métamorphosée en laurier pour échapper à la persécution d'Apollon (voir le post N.º 30, La légende d'Apollon et Daphne, dans cette série).

Plus récemment, Kevin Butcher, dans l'article " Ambrosia in Damascus? " (The Numismatic Chronicle, 170 (2010), pp. 85-91), a critiqué cette théorie avec des arguments fort convaincants basés sur l'identification de la plante qui, à toute évidence n'est pas un laurier, et sur le fait qu'il n'y a apparemment aucun rapport direct entre le mythe de Daphne et la cité de Damas, et qu'il semble plus probable que le type se réfère à quelque lieu ou histoire qui avait une importance particulière pour les Damascènes.

D'après cet auteur, donnée la présence des vignes, une possible identité alternative pour la figure sérait Ambrosia , qui est généralement inclue entre les Hyades, les nourrices de Dionysos, et s'est métamorphosée en une vigne pendant la guerre de ce dieu contre Lycurgue. Selon Butcher, au contraire de Daphne, Ambrosia aurait une connexion damascène convaincante. Dans l'Antiquité, il y aurait une vieille tradition selon laquelle Nysa, la ville natale de Dionysos, était située en Phénicie. Cette association avec le Moyen Orient et la tradition que Lycurgue, l'énnemi de Dionysos, était un souverain dans cette région , semble réculer à la période hellénistique, sinon plus ancienne encore. Diodore de Sicile rapelle une tradition d'après laquelle Lycurgue était un roi de l'Arabie plutôt que de la Thrace (voir le post N.º 263, La légende de Lycurgue de Thrace), et certains érudits, en base à des inscriptions de l'Huran syrien, au sud de Damas, relatives à Lycurgue, ont identifié celui-ci avec une divinité abstème mentionnée en des inscriptions sémitiques de sites aussi lointains que Palmyre et le royaume nabatéen. Dans l'Antiquité, l'Hauran était célèbre pour ses vignobles ; vers la fin du IIème siècle après J.-C., un village y fut élévé au statut civique avec le nom Dionysias.

Plus important encore, un ancien poème épique tardif, la Dionysiaca de Nonnus, situe le conflit entre Lycurgue et Dionysos en cette région. Dans cet oeuvre, ce dernier, ayant traversé les villes côtières jusqu'à la source du fleuve Adonis, continue vers l'Arabie, qui est gouvernée par Lycurgue. Héra (Junon) incite celui-ci et ses guerriers à combattre Dionysos, qui est forcé de reculer. Ambrosia gagne le jour en se métamorphosant en vigne et emmêlant Lycurgue, permettant ainsi à Dionysos et sa suite de l'attaquer . Nonnus lui-même n'indique le site précis de cette bataille, mais d'autres sources antiques la situent dans la propre Damas.

Voici une traduction du morceau de Nonnius (Dionysiaca, 20-21) :

" Ambrosia, habillé en safran, s'enfuya de l'homme hardi et pria la Mère Terre que la sauvât de Lycurgue. Et la Terre, mère de tous les fruits, ouvra un gouffre et receva Ambrosia, la nourrice de Bromios, vivante en un embrassement amoureux. La nymphe disparut et se transforma en une plante - elle devint un cep e vigne, qui d'elle-même entortilla sa liane sinueuse autour du cou de Lycurgue et l'étrangla avec un noeud serré, luttant maintenant avec les grappes menaçantes comme avant avec le thyrse. "

Avant de se transformer en vigne, Ambrosia avait haussé une pierre et l'avait lancé contre Lycurgue. Celui-ci attrappa la nymphe , mais elle réussit à s'échapper.

:pepe:Comme on a dit plus haut, Ambrosia était une des Hyades, filles d'Atlas (ou de Mélissos, roi de Crète, ou d'Erechthée ou de Camos) et de Pléioné (ou d'Aéthra l'Océanide). On en comptait jusqu'à 27. Leur nom signifiait les "pluvieuses" car elles étaient les nymphes des pluies de printemps. Elles étaient les sœurs de Hyas et des Pléiades. Les noms les plus courants sont : Ambrosia, Eudora, Aesylé, Coronis, Dioné, Polyxo, Phaeo     . Elles avaient élevé Zeus (Jupiter) à Dodone ou sur le mont Nysa en compagnie de Silène (voir le post N.º 368, La légende de Silène, dans cette série).

Après la naissance de Dionysos elles portèrent le jeune dieu sur le mont Nysa et le remirent à Ino (voir le post N.º 306, La légende d'Ino, dans cette série), l'une des filles de Cadmos, fondateur de Thèbes (voir le post N.º 101, La légende de Cadmos, dans cette série). Zeus les transporta au ciel pour les soustraire de la colère d'Héra et former la constellation des Hyades.

Suivant une autre légende, Hyas périt à la chasse, tué par un lion ou un sanglier   ; plusieurs Hyades moururent de douleur, alors Zeus (ou Dionysos), en remerciement de l'avoir élevé, les changea en une constellation de sept étoiles dans la tête du Taureau, constellation qui annonçait la saison des pluies. Quant au frère, Hyas, il hérita de la constellation du Verseau.

Voici quelques liens sur les Hyades :

http://mythologica.fr/grec/hyades.htm

http://www.mythindex.com/greek-mythology/H/Hyades.html  (en anglais)

http://www.theoi.com/Nymphe/NymphaiHyades.html (en anglais)

http://www.maicar.com/GML/HYADES1.html (en anglais)

Quelle saine et belle lecture que ta prose Emblémiste....!!!!

BRUTUS. Toujours très aimable.

491

La légende de l'origine de l'oracle de Delphes

La monnaie grecque du lien ci-dessous, de Delphes, Phocée, porte sur l'avers deux rhytons en forme de têtes de bouc, côte à côte, penchées, ayant au dessus deux dauphins sautant l'un vers l'autre, et, sur le revers, un carré creux quadriparti, chaque quart avec des carrés enfoncés en forme de plafond à caissons, contenant chacun un dauphin et un rameau de feuilles de laurier. Dans l'Antiquité, le rhyton, d'origine persane, était une pièce de vaisselle servant à boire, utilisée notamment par les Thraces (nord de la Grèce antique, actuelle Bulgarie), en forme de corne de vache ou de vase fréquemment décoré d’une tête humaine ou animale. Le rhyton servait probablement lors des banquets. Un rhyton possède plusieurs ouvertures : une grande en haut pour le remplir, et une (voire deux) plus petite(s) dans sa partie inférieure, par où on buvait. Les dauphins sont une allusion au nom de la cité e au culte d'Apollon Delphinios, qui assumait la forme d'un dauphin. Le plafond à caissons du revers pourrait être une représentation de celui du Temple d'Apollon à Delphes.

http://www.acsearch.info/record.html?id=420088

Delphes fut célèbre dans l'ancienne Grèce pour être le site du Temple d'Apollon et de l'Oracle delphique. Cet oracle, le plus important du monde grec classique, était consulté par des souverains et par des individus particuliers avant quelque entreprise importante, et ses réponses étaient transmises par la Pythia , assayée sur un trépied en un état de transe pendant qu'elle parlait.

D'après une opinion, les rythons sur l'avers de cette monnaie seraient une évocation de la légende racontée par Diodore de Sicile, Strabon, Pausanias, et Plutarque, selon laquelle en 1400 av. J.-C. un berger de chèvres nota que ses animaux qui paissaient dans les vallées du mont Parnasse, en Grèce centrale, sur le versant sud-ouest duquel se situe la cité de Delphes, s'étant avancés vers une espèce d'antre peu connu, au dessus duquel le trépied oraculaire fut placé portérieurement, se comportèrent étrangement, firent des bonds étonnants, et poussèrent des cris extraordinaires, intoxiqués par les vapeurs émanant de l'ouverture. Bientôt les pâtres, les villageois, et tous les habitants du lieu, furent à leur tour saisis des mêmes mouvements, et se persuadèrent que quelque dieu était venu se cacher dans le fond de l'abîme, afin d'y rendre ses oracles. On attribua d'abord l'oracle à Neptune et à la Terre ; de la Terre, l'oracle passa à Thémis sa fille ; ensuite elle s'en démit en faveur d'Apollon, qu'elle chérissait particulièrement. Enfin celui-ci par ses lumières dans la science de deviner, à laquelle il s'appliqua dès sa plus tendre jeunesse, demeura maître de l'oracle, et l'éleva au plus haut point de célébrité.

L'oracle parlait par une femme locale, la Pythia, laquelle était choisie parmi les bergères de la région. Elle inhalait les vapeurs d'une fissure appelée Adyton. Peu après elle entrait en transe que lui permettrait de se mettre en contact avec Apollon. Parfois ces transes s'approfondissaient dans un délire et même dans la mort , mais normalement la femme émettrait des réponses en vers extrêmement hermétiques et librement interpretées par des prêtres du temple .

D'après une légende locale, ces puissantes vapeurs étaient l'haleine du serpent Python , le gardien sacré du Temple d'Apollon. Ce dieu le vainquis, emprisonna son corps de dragon dans une caverne souterraine, et les vapeurs inhalées par la Pythia correspondraient à la respiration du monstre (voir le post N.º 18, La légende du serpent Python, dans cette série, page 1).

Des recherches géologiques locales très récentes ont rendu l'explication scientifique de ce phénomène, liant les vapeurs légendaires à d'anciens tremblements de terre provoqués par deux lignes de failles qui se rencontrent dans les profondeurs au dessous de l'oracle.

Des études sismiques indiquent que la faille est active, et Delphes est placée exactement au dessus d'elle. Il y a une épaisse couche de sédiments organiques (semblables au charbon de pierre) attrapée sous une profonde couche souterraine de calcaire. Donc, les vapeurs inhalées par la Pythia correspondraient probablement à des hydrocarbures s'échappant de poches de gaz des sédiments bitumineux, et la libération des gaz était provoquée par les mouvements de la faille. Ces gaz peuvent contenir du méthane, du dioxyde de carbone et du sulfate d'hydrogène, qui peuvent causer des effets euphoriques quand inhalés.

Voici quelques liens pour ce fameux oracle :

http://www.cercle-de-samsara.com/t600-l-oracle-de-delphes

http://ehistory.osu.edu/world/articles/articleview.cfm?aid=8 (en anglais)

http://www.thenakedscientists.com/HTML/articles/article/theoracleatdelphinotjusthotair/ (en anglais)

http://www.greecetaxi.gr/Index/delphi_oracle.html (en anglais)