Le moustique montre ses Parthies

Mithridates II le Grand, drachme frappée à Ecbatane (actuelle Hamedan). Le roi est plutôt vieillissant, représentation héllénisée, roi archer assis sur son trône au revers.

Mais son nez ne nous trompe pas !

Mais avec de telles parthies , le moustique doit avoir le vol un peu lourd ....!!!!

Très bel exemplaire.

y aurait-il un parthique de plus dans le club (très fermé...) ? alors
belle monnaie.

Merci pour cet aparthé

Monogramme d'Ecbatane sous l'arc ?

Belle monnaie, bon poids et atelier Ecbatane. 10/10

@ Loutre: Well, je ne saurais répondre. Il faut demander plutôt à un connaisseur de Parthies fines . En revanche, le trône se réduit à ..

Ah, nous avons donc ledit connaisseur

dynamosquito a écrit:

Ah, nous avons donc ledit connaisseur

Derrière Désidérivs se cache DSK...

Je vois effectivement que tu portes le titre prémonitoire de Cos V, Cos en Persan étant le mot populaire désignant la vulve

???!!! et le V aussi peut-faire penser à..... Bon, arrêtons là le délire !
Etonnant que Brvtvs ne soit pas intervenu...

Oui, plus sérieusement. Je suis étonné du tour simplifié et épuré que prend la numismatique Parthe au fil du temps. Est-ce du fait d'une prise de distance avec le monde gréco-romain limitant la présence d'artisans grecs en Parthie, ou est-ce que cela répond à un courant artistique? Les autres supports d'imagerie tels les reliefs ne semblent pas obeir aux mêmes évolutions, même si leur facture devient plus rustique qualifiée de "provinciale" par certains auteurs. Sur les reliefs le trait devient effectivement grossier, plus ou moins bien coupé, peu marqués en profondeur, mais il ne donne pas lieu à ce schématisme épuré tout en lignes et angles que l'on voit sur les pièces. ex: http://www.flickr.com/photos/dynamosquito/3973409313/ relief Parthe de Behistun (Vologèse II) comparé au plus ancien héllénisé attribué à Mithridate II à Izeh: http://www.flickr.com/photos/dynamosquito/2569540447/

Désolé de répondre si tardivement mais j'étais sorti. Ensuite je suis allé faire une ballade dans tes superbes photos, avec un tour d'Iran vraiment exceptionnel et j'y suis resté collé un long moment... J'y retournerai pour sur !!!
Oui, on peut dire également que peu ou prou la stylisation des visages répond à l'abandon de la langue grecque comme langue de référence culturelle et commerciale. En même temps que les visages se stylisent, les inscriptions des revers font de même et deviennent absolument incompréhensibles, puis disparaissent, après un mélange de grec et d'araméen, avec les Sassanides. Des spécialistes de ce site sur d'autres monnaies confirmeront peut-être que cela s'est également passé dans d'autres civilisations au même moment ??? Du style hellénistique ils vont vers un style peut-être plus personnel... Rien d'anormal, en somme. Pour réussir commercialement, et socialement, dans tout le bassin méditerranéen et au-delà, il fallait appartenir, ou se définir, comme "filellinos". Chez les Parthes, l'influence n'a pas duré extrêmement longtemps si l'on se place au niveau de l'Histoire. Ceci dit, et c'est peut-être complètement idiot ce que je vais dire (oups !) tant pis je le dis quand même: on a souvent le sentiment que l'art pictural (et la gravure en est un) tend vers la stylisation avant de disparaitre ou de se transformer. Peut-être une "boucle" d'évolution ? n'oublions pas également que lorsque les Parthes sont arrivés, le monde hellénique amorçait déjà son déclin peut de temps après.

@desiderius. merci pour les commentaires sur mes photo d'iran

 Mithridates II toujours plus âgé du fait de la longueur de sa barbe. inscription variant de la précédente .

Joli ....!!!

 Tétradrachme de Vologèse IV représentation simpliste et minimaliste du roi barbu à l'avers, pièce en mauvais état.




Ce curieux profil du roi prouve indubitablement que les rhinoplasties existaient déjà à l'époque, ou que le souverain manquait de flair

"On devrait couper le nez à tous les gens qui disent néanmoins."

Excellent!!!

Pour reprendre les propos de Désidérius, l'hellénisation de la Perse a été en effet assez superficielle, plus faible qu'en Syrie-Mésopotamie et même qu'au Gandhara.
Mais même au Proche-Orient, en Syrie et en Egypte, l'hellénisation semble décliner à la fin de l'Antiquité. Le grec, en dehors des villes côtières, semble reculer au profit du syriaque; peut-être est-ce dû au déclin de la civilisation urbaine gréco-romaine et à l'influence croissante du monophysisme relégué dans les campagnes par le pouvoir byzantin.
Par ailleurs, l'art romain montre aussi une évolution semblable, passant du naturalisme grec au Haut-Empire, à une certaine stylisation (notamment dans la sculpture et la peinture), qui annonce l'art byzantin et médiéval, et qui est le signe d'un changement idéologique de la nature de l'art. L'accession au pouvoir d'empereurs-soldats issus des provinces et peu sensibles à l'art grec a certainement joué un rôle, autant que le renforcement du caractère monarchique du pouvoir sous l'influence de l'Orient. Mais il ne faut pas non plus négliger que les guerres, les troubles sociaux et économiques du Bas-Empire ont pu désorganiser les ateliers de sculpteurs, peintres et mosaïstes et être à l'origine d'une perte de savoir-faire.