MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE)

...excellent ce vin enthéogène...tu n'aurais pas sa composition par hasard ? ... ce serait bien dommage que je continue à boire inutilement du Bordeaux...à la tienne emblémiste :soif14:

Cher Bruno, c'est une boisson pour les dieux. Sa formule est secrète   . Dans ce forum, seule IOVI le peut boire. Nous autres, les pauvres mortels, devons nous contenter du bon Bordeaux   .

Emblémiste a écrit:

Cher Bruno, c'est une boisson pour les dieux. Sa formule est secrète  :merlin: . Dans ce forum, seule IOVI le peut boire. Nous autres, les pauvres mortels, devons nous contenter du bon Bordeaux   .  

... mais tu sais bien cher Emblémiste que je ne rêve que d'une chose...devenir Iovi à la place d'Iovi...je l'aurai un jour...je l'aurai ...enfin dès que le Grand vizir Heisgood aura trouvé la formule magique du vin enthéogène ...

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La légende d’Eros et Psyché

La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Patras (Achaïe),  porte sur l'avers le buste de Commode à droite, et, sur les revers, Eros (Cupidon) et Psyché debout face-à-face, s’embrassant.

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=568&step=3&next=Finish

Dans la mythologie grecque, Psyché   , épouse d'Eros (Amour, Cupidon)   , était la personnification de l'âme représentée avec des ailes d'un papillon. Elle était la cadette des trois filles    d'un roi inconnu      . Les trois jeunes femmes étaient d'une extrême beauté, mais seules les deux sœurs aînées trouvèrent un époux   . Les autres prétendants refusaient la main de Psyché   , croyant que celle-ci était une nouvelle déesse de la beauté et de l’amour et se mettaient à l'adorer       . Quand sa renommée se répandit   , un grand nombre de personnes venaient des pays lointains pour témoigner cette merveille extraordinaire : Aphrodite (Vénus) négligée. Les sanctuaires de celle-ci étaient vides et ses festivités abandonnés. En lieu de visiter ses temples, les gents faisaient des longues pérégrinations pour voir la plus grande beauté de leur temps, la princesse Psyché. On commença à l’adorer, répandant des fleurs à son passage    et l’adressant par les titres qui appartenaient à Aphrodite.

Celle-ci, éprit de jalousie   , envoya son fils Eros (Cupidon) avec la mission d’inspirer en Psyché l'amour pour l'être le plus hideux de la terre   . Mais Eros tomba lui aussi sous le charme de la belle en se blessant de l'une de ses propres flèches .

Le père de Psyché, désespéré de voir que sa fille ne trouvait pas d'époux   , se rendit à Delphes pour supplier Apollon de permettre à Psyché de se marier. La Pythie, à la demande d’Eros, fut catégorique : la jeune fille devrait être exposée sur un rocher où l'attendait une union extraordinaire    . Apeuré    mais résigné, le père de Psyché s'exécuta et l'abandonna sur un rocher en pleine mer. Là, vêtue de noir, soumise   , elle attendit la venue du monstre   , mais ce fut le souffle léger de Zéphyr qui l'emporta au loin vers un palais mystérieux. Psyché y pénétra et y découvrit un magnifique festin qui l'attendait       . Après ce repas, elle s'endormit dans sa chambre.

Elle était la seule habitante de ce palais merveilleux où les portes étaient ornées de pierres précieuses et où le dallage du sol était d'or pur. Jamais elle ne put voir le maître de céans, Eros, dont elle ignorait l’identité, mais il lui rendait visite toutes les nuits, la quittait dès l'apparition de l'aurore, et lui promit que leur bonheur durerait toujours, à la condition qu'elle ne chercha pas à voir le visage de son amant   , caché par l'obscurité de la chambre.

Bientôt enceinte, rien ne manquait au bonheur de Psyché    sinon de connaître le visage et le nom de son amant nocturne. Ses sœurs     , en visite, devinrent folles de jalousie face à tant de bonheur. Elles la persuadèrent qu'elle était aimée d'un monstre horrible   . Piquée par la curiosité et inquiète   , une nuit elle profita du sommeil de son amant et alluma une lampe. Elle découvrit alors le plus magnifique des jeunes hommes assoupi. Tandis qu'elle contemplait avec ravissement sa beauté   , une goutte d'huile tomba sur lui. Il se réveilla et s'enfuit furieux   ; alors disparut le palais enchanté.

Psyché essaia alors de retrouver son amant et erra de temple en temple par tout le monde. Chassée de toutes parts, elle parvint finalement au palais d'Aphrodite qui l'y retint et la soumit à toutes sortes d'épreuves, dont elle se tirait grâce à l'appui secret d'Eros et la ténacité de son amour    . La déesse l'accabla de mille tourments et lui imposa quatre épreuves réputées impossibles. Mais à chaque fois quelqu'un était là pour l'aider.

Ainsi, elle tria en une soirée des graines mélangées de toutes espèces à l'aide de fourmis ; elle rapporta la laine d'or de moutons féroces qui paissaient dans un pré au-delà d'une dangereuse et profonde rivière ; un roseau, compatissant à son infortune, lui indiqua la marche à suivre ; elle puisa l'eau inaccessible du Styx à même la source. Celle-ci se situait au sommet d'une haute montagne gardée par des dragons. Lors de son ascension, c'était l'aigle de Zeus lui-même qui vint à son secours et fut pour elle chercher de l'eau qu'il rapporta dans une fiole.

Pour la dernière épreuve, Psyché devrait se rendre aux Enfers   demander à Perséphone un précieux flacon contenant une lotion de beauté. Épuisée, elle songea à mettre fin à ses jours. Elle était sur le point de se jeter d'une tour lorsque la tour se mit à lui parler, la convainc de rester en vie et lui indiqua comment réussir de la nouvelle tâche. Mais il lui fut recommandé de ne pas ouvrir le flacon et de ne pas partager le repas de Perséphone .

Normalement, nul mortel ne pouvait se rendre aux Enfers sous peine d'être dévoré par son terrible gardien, le chien à trois têtes Cerbère (voir mon post n.º 255, La légende de Cerbère). Pour passer la porte des Enfers sans dommage, Psyché donna au monstre un gâteau trempé dans du vin drogué qui l'endormit. Mais au retour, Psyché fut à nouveau perdue par sa curiosité ; elle déboucha le flacon, une fumée noire se répandit et se déposa sur son visage qui devint hideux. En se regardant dans un miroir, elle s'évanouit   . Cependant, Eros ne l'avait pas oublié ; il l'éveilla d'une piqûre de ses flèches et lui rendit sa beauté originelle   .

Enfin, Zeus (Jupiter) intervint et Aphrodite la pardonna ; Zeus accorda son pardon à Éros et convoqua les dieux pour célébrer l'immortalité de Psyché et le mariage du couple    . Ceci eut une fille : Volupté (Hêdonê en grec)    .

Le mythe de Psyché symbolise la destinée de l'âme déchue, qui, après bien des épreuves, s'unit pour toujours à l'amour divin   . Les néo-platoniciens y virent la promesse d'une renaissance, d'une vie future, d'un bonheur éternel.

Psyché, souvent représentée avec des ailes de papillon, avait en effet le papillon pour symbole. Le charmant récit d'Apulée (Métamorphoses IV-28 à VI-24), fit connaître l'interprétation populaire de cette allégorie.

Voici des liens pour cette légende :

http://mythologica.fr/grec/psyche.htm

http://www.mythindex.com/greek-mythology/P/Psyche.html  (en anglais)

http://www.theoi.com/Ouranios/Psykhe.html  (en anglais)

http://www.maicar.com/GML/Psyche.html  (en anglais)

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La légende d’Athymbros

La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Nysa, Carie, porte sur l’avers le buste de Marc Aurèle à droite, et, sur le revers, Athymbros nu, debout à gauche, tenant une patère au dessus d’un autel allumé dans sa main droite, une lance dans la main gauche et la chlamyde sur le bras gauche.

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=405&step=3&next=Finish

Nysa fut fondée dans le IIIe siècle av. J.-C. par Antiochus I, fils du roi syrien Seleukos, probablement sur le site d’un ancien établissement formé par trois anciennes villages fondées soit par les trois frères spartans, venus de Lacédémone, Athymbros, Athymbrados    et Hydreleos   , et appelées après leurs noms, soit par le Crétois Athymbros sous le nom original d’Akara.

Voici un lien en anglais pour cette légende :

http://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Athymbrus.html

260

La légende de Lacédémon

Les monnaies provinciales romaines du lien ci-dessous, de Sagalassos (Pisidie) et Synnada (Phrygie), portent sur leurs avers les têtes ou bustes à droite d'un empereur non identifié, de Marc Aurèle et d'Antonin le Pieux, et, sur les revers, soit le héros Lacédémon debout à gauche, portant casque et habit militaire, soit tenant une patère dans sa main droite et une lance dans la main gauche, soit tenant l’image de Niké dans sa main droite et une épée dans la main gauche, soit Lacédémon debout à gauche portant une patère dans la main droite et une épée ou lance dans la main gauche et étant couronné par Niké debout à gauche tenant une corne d’abondance sur son bras gauche, soit Lacédémon debout à droite portant le Palladium dans sa main gauche et une lance dans la main droite.

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=603&step=3&next=Finish

Dans la mythologie grecque, Lacédémon était le fils de Zeus (Jupiter) et de la Pléiade Taygète . Il était l'époux de Sparta , fille d'Eurotas, de qui il eut un fils, Amyclas , ainsi qu’une fille, Eurydice , épouse d'Acrisios, roi d'Argos , et la mère de Danaé.

Il était le roi de la Laconie, appelé après par son propre nom Lacédémone, et fonda sa capitale, la ville de Sparte, baptisée d'après celui de sa femme.

On croyait qu’il avait construit le sanctuaire des Charites situé entre Sparte et Amyclae, et avait donné a ces divinités les noms de Cleta et Phaënna . Un heroum fut érigé en son honneur dans le voisinage de Therapne.

Voici des liens pour cette légende :

http://www.mythindex.com/greek-mythology/L/Lacedaemon.html (en anglais)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lacedemon

261

La légende d’Acamas

Les monnaies provinciales romaines du lien ci-dessous, de Synnada, Phrygie, portent sur leurs avers soit la tête casquée d’Acamas à droite, soit celle de Marc Aurèle à droite, et, sur les revers, soit la déesse Isis debout à gauche tenant le sistrum et un vase (situla), soit possiblement Acamas casqué, debout de face, sa tête tournée à droite, portant tenue militaire, tenant une lance dans sa main droite et l’image de Niké dans la main gauche.

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=406&step=3&next=Finish

Dans la mythologie grecque, Acamas fut un fils de Thésée et de Phèdre, est le plus fameux entre plusieurs personnages légendaires de ce nom. Après son père avoir été exilé d’Athènes, lui et son demi-frère Démophon furent envoyés à l’Eubée où ils grandirent et s’allièrent au roi local Elephénor    . Il n'intervint pas dans le poème d'Homère   , bien qu'il semble qu'il ait participé à la prise de Troie dans les récits préparatoires de L’Iliade, avec Démophon.

Ce fut notamment lui qui, avec Diomedès, fut envoyé en ambassade à Troie avant la guerre pour tenter de récupérer la belle Hélène    , fille de Tyndare et de Léda et  épouse de Ménélas   , roi de Sparte, laquelle avait été enlevée par Pâris (voir mon post n.º 74, Le jugement de Pâris), fils de Priam   (voir mon post n.º 245, La légende de Priam). (Cependant, Homère attribue cette ambassade à Ménélas et Ulysse   ). Il prit part aussi à l'épisode du cheval de Troie.

Pendant son séjour dans cette ville, Laodicé    , une fille du roi Priam, tomba amoureuse de lui   . Il s’épousèrent    et eurent un fils, Mounitos   , qui fut élevé dans le palais de Priam par Aethra, la grand-mère d’Acamas et mère de Thésée (voir mon post n.º 6, La légende de Thésée et le Minotaure), laquelle était alors prisonnière d’Hélène. Après la chute de Troie, Mounitos revint à son père et ils partirent pour l’Attique ensemble avec Aethra. Il mourut pendant le voyage à cause de la piqûre d’un serpent    lors d’une partie de chasse à Olynthos.

Acamas aima ensuite Clyméné    , qui lui fut offerte en butin à la fin de la guerre. Lors de son retour chez soi, il fut retenue longtemps en Thrace par son amour pour Phyllis   . Il partit ensuite pour Chypre où il fonda une colonie. Il mourut en cette île, de la chute d’un cheval    , ayant tombé sur sa propre épée. Mais cet accident est généralement attribué à son frère Démophon.

Le promontoire d’Acamas en Chypre, la ville d’Acamentium en Phrygie et la tribu attique des Acamantides dérivèrent leurs noms de lui.

Synnada, où ces monnaies furent frappées, fut une ancienne ville de la Phrygie Salutaris en Asie mineure. Son site est occupé actuellement par la ville turque de Suhut, dans la province d’Afyonkarahisar. On dit qu’elle fut fondée par Acamas, qui aurait allé en Phrygie après la guerre de Troie amenant quelques colons macédoniens.

Voici quelques liens en anglais pour  cette légende :

http://en.wikipedia.org/wiki/Acamas,_son_of_Theseus  

http://everything2.com/title/Acamas

http://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Acamas.html

262

La légende de Lycurgue de Sparte

Les monnaies grecques des liens ci-dessous, de Sparte, Laconie, Lacédémone, portent sur leurs avers la tête de Lycurgue à droite, et, sur les revers, une massue avec la manche terminée en un caducée au centre d’une couronne d’olivier.

http://www.acsearch.info/record.html?id=823

http://www.acsearch.info/record.html?id=78976

Lycurgue (en grec « celui qui tient les loups à l’écart ») fut un législateur mythique de Sparte. Plutarque, dans ses Vies parallèles, lui consacra une Vie, mis en parallèle avec le roi romain Numa Pompilius . Il situa son existence au IXe siècle av. J.-C. ou au début du VIIIe siècle, mais il avertit qu’on ne pouvait absolument rien dire sur le législateur Lycurgue qui ne fut sujet à controverse : son origine, ses voyages, sa mort, l’élaboration enfin de ses lois et de sa constitution avaient donné lieu à des récits historiques très divers. De fait, les historiens modernes, voire antiques, utilisèrent son nom pour définir l'ensemble de la législation mise en œuvre à Sparte et qui lui est attribuée, sans s'engager sur l'historicité du personnage ou le fait qu'un seul homme ait été à l'origine de ces mesures.

Selon Simonide de Céos, il était le fils du roi spartiate Prytanis , de la dynastie des Eurypontides. Plutarque témoigne cependant que la majorité des auteurs en fait le fils d’Eunome, lui-même fils de Prytanis et de sa deuxième femme, Dionassè . Il eut pour démi-frère Polydècte, né d'un premier lit, qui devint roi quand leur père mourut. À la mort de Polydècte, Lycurgue était destiné à être roi, quand on s’aperçoit que la veuve de son frère était enceinte . Celle-ci fit appeler Lycurgue, devenu régent, en secret . Elle lui proposa alors de tuer l’enfant à naître si lui, Lycurgue, acceptait de l’épouser . Celui-ci feint d’accepter et, lorsque l’enfant — un garçon — naquit , le proclama roi de Sparte et le baptisa Charilaos (littéralement, « joie du peuple »). Lycurgue lui-même eut un fils nommé Eucosme.

Furieux , les parents de la reine répandirent sur son compte des rumeurs qui l’obligèrent à s’exiler. Il se rendit d’abord en Crète, où il étudia les institutions locales. Il se dirigea ensuite vers l’Ionie, réputée alors indolente et décadente, afin d’analyser les mœurs et les institutions locales. Il se rendit ensuite en Égypte, d’où il prit l’idée de séparer les guerriers des travailleurs. Il aurait poussé jusqu’en Inde où il rencontra les Gymnosophistes.

Rappelé par ses concitoyens, Lycurgue rentra à Sparte et décida de composer une constitution. Il se rendit donc à Delphes pour interroger Apollon par son oracle . La Pythie le salua alors comme « aimé du dieu , et dieu lui-même plutôt qu’être humain ». De retour à Sparte, il convoqua les trente citoyens les plus importants sur l’agora, qui l’aidèrent à composer sa constitution, la « Grande Rhêtra ».

Sa première mesure fut d’établir la gérousie pour compenser le pouvoir des rois. La deuxième fut la redistribution des terres : la Laconie fut divisée en 30 000 lots et le territoire civique de Sparte, en 9 000 lots. Il décréta ensuite la cessation du cours de la monnaie d’or et d’argent, et les remplaça par de lourds lingots de fer trempé au vinaigre afin d’en augmenter le cassant et d’en diminuer la malléabilité. De la sorte, il esperait mettre fin à la thésaurisation. De même, il instaura l’autarcie et bannit les arts jugés inutiles, c’est-à-dire l’artisanat du luxe. Il obligea les Spartiates à prendre leurs repas en commun et à se nourrir frugalement . Enfin, il mit en place l’éducation spartiate, obligatoire et dispensée par l’État.

Ayant établi toutes ces lois, il souhaita demander l'avis d'Apollon, à Delphes, et défendit aux Spartiates de modifier les lois nouvelles avant qu'il fut revenu. Il partit donc pour la ville sacrée, et demanda à Apollon si les lois qu’il avait édictées étaient bonnes . Le dieu acquiesça . Estimant son œuvre accomplie, et ne voulant pas délier ses compatriotes de leur serment , il se suicida en se laissant mourir de faim .

Selon certains auteurs, il se suicida à Cirrha, port du golfe de Corinthe où débarquaient les pèlerins pour Delphes. D’autres lui font plutôt mourir en Crète. Aristocratès précise même qu’à sa demande, son corps fut brûlé et ses cendres répandues en mer : il voulait éviter que les Spartiates ne rapportaient ses restes à Lacédémone, et se tiennent pour déliés de leur serment .

Lycurgue était, selon Plutarque, borgne . Il reçut cette infirmité lors d’une altercation avec de riches citoyens, indignés par les mesures édictées contre le luxe .

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La légende de Lycurgue de Thrace

Les monnaies provinciales romaines du lien ci-dessous, d’Alexandrie, Egypte, portent sur leurs avers la tête d’Antonin le Pieux à droite, et, sur les revers, soit Lycurgue avançant à droite ou à gauche, ses bras haussés, coupant une vigne avec une hache, ayant une autre vigne derrière lui et deux figures embrassant ses jambes ; soit Licurgue debout à droite, son genou gauche appuyé sur le tronc d’une vigne et ses bras tirés en arrière par des vignes, une hache entre ses jambes.    

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=186&step=3&next=Finish

Dans la mythologie grecque, Lycurgue fut un roi des Edones de Thrace   , fils de Dryas. Il ne doit pas être confondu avec son homonyme, législateur de Sparte, objet de mon post précédant.

Il est le héros d'une histoire racontée, dans L’Iliade, par Diomède. Quand Dionysos (Bacchus) traversa ses terres apprenand les gens à faire du vin   , ou, d’après une autre version, quand il était enfant encore    aux soins des nymphes   , Lycurgue l'assaillit sur le mont Nysa   , tua sa nourrice Ambrosie et mit en fuite les ménades     qui escortaient le dieu. Il coupa les vignes sacrées, traces du passage du dieu. Ceci, pour lui échapper, dut plonger dans les flots où il fut recueilli par Thétis. Zeus punit Lycurgue de sa démesure en l'aveuglant. Lycurgue mourut de faim   peu après, méprisé par tous, puisqu’il était haï par les dieux.

Des auteurs postérieurs ont donné d’autres versions à cette légende. Selon Sophocle, Lycurgue ne fut qu'enfermé par son peuple. Dans sa prison, il revint peu à peu sur la folie de son acte . Selon le pseudo-Apollodore, Lycurgue fut plutôt frappé de folie par Zeus. D’abord, enivré par le vin , il tenta de faire violence à sa propre mère . Ensuite il fut rendu fou par Dyonisos et tua sa femme et son fils , également nommé Dryas, le prenant pour un cep de vigne. Il ne recouvra la raison qu'une fois coupé les jambes à son fils. De plus, la Thrace devint inféconde et stérile après l'acte impie de Lycurgue. Un oracle révela à la population que leur roi était à l'origine de la malédiction et que la fertilité ne serait restaurée à moins qu’il ne fut mort . Ils le garrottèrent et l'abandonnèrent sur le mont Pangée, où il fut mis en pièces par des chevaux sauvages ou dévoré par les panthères de Dyonisos ou étranglé par les vignes.

 Selon Hygin, Lycurgue fut puni quand il se blessa lui-même en voulant arracher les vignes sacrées.

Voici un lien en anglais pour ce mythe :

http://www.theoi.com/Heros/Lykourgos.html

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La légende d’Hadès et Perséphone (Proserpine)

Les monnaies grecque et provinciales romaines des liens ci-dessous, de Cyzique (Mysie), Enna (Sicile), Hierapolis (Phrygie), Daldis, Mostene, Nysa ad Meandrum, Sardes et Tralles (Lydie), Panemotheicus (Pisidie), Sebaste (Samarie) et Stobi (Macédoine) et de la Cilicie et de la Ligue des treize cités (Ionie), portent sur leurs avers la tête ou le buste à droite ou à gauche d'Apollon, Déméter, Dionysos, Hadrien, Vespasien, Antonin le Pieux, Septime Sévère. Caracalla, Commode, Elagabale, Valérien II, Philippe I l'Arabe, Gordien III, Faustina II, Julia Domna et Julia Soaemnia, et, sur les revers, Hadès (Pluton) debout sur un quadrige courant à droite ou à gauche, tirant derrière lui Perséphone (Proserpine) qui se débat en geste de protestation.

http://www.acsearch.info/record.html?id=120153

http://www.acsearch.info/record.html?id=532606

http://www.acsearch.info/record.html?id=6722

http://www.acsearch.info/record.html?id=2000

http://www.acsearch.info/record.html?id=8099

http://www.acsearch.info/record.html?id=75177

http://www.acsearch.info/record.html?id=100291

http://www.acsearch.info/record.html?id=121934

http://www.acsearch.info/record.html?id=122785

http://www.acsearch.info/record.html?id=132828

http://www.acsearch.info/record.html?id=133046

http://www.acsearch.info/record.html?id=149131

http://www.acsearch.info/record.html?id=186512

http://www.acsearch.info/record.html?id=227547

http://www.acsearch.info/record.html?id=228861

http://www.acsearch.info/record.html?id=387291

http://www.acsearch.info/record.html?id=395540

http://www.acsearch.info/record.html?id=396380

http://www.acsearch.info/record.html?id=397332

http://www.acsearch.info/record.html?id=406038

http://www.acsearch.info/record.html?id=410401

Le sujet de l’enlèvement de Perséphone a été traité dans mes posts n.º 29, La légende de Cérès et Perséphone/Proserpine, et n.º 118, La légende d’Anapis et Cyané, à propos de monnaies où apparaissent ces personnages. Maintenant je traite de monnaies qui montrent la scène même de son enlèvement par Hadès (Pluton).

Dans la mythologie grecque, Perséphone (assimilée à Proserpine dans la mythologie romaine) était la fille de Zeus (Jupiter) et de Démèter (Cérès) ou, selon d'autres sources, la fille de Zeus et de Styx. On l'appelait aussi Coré ou Cora, c'est-à-dire, la «jeune fille » ou encore « la fille », par opposition à Déméter, « la mère ». Les deux formaient le groupe des «grandes déesses », adorées à Eleusis.

Perséphone était d'une rare beauté , et sa mère l'éleva en secret en Sicile, son île favorite, où la jeune fille était en sécurité. Dans les bois d'Enna, Perséphone se divertissait en compagnie des nymphes Océanides . Un jour, alors qu'elles étaient occupées à cueillir des fleurs, Perséphone s'écarta du groupe, pour cueillir un narcisse. Là elle fut remarquée par le puissant Hadès , son oncle, qui souhaita en faire sa reine. Avec la complicité de Zeus, il décida de l’enlever, puisque sa mère ne consentirait qu’elle allait vivre aux Enfers.

Soudainement la Terre s'ouvrit et Hadès en surgit sur son char tiré par ses magnifiques chevaux bleu nuit. Il arracha la jeune fille qui d'un cri alerta sa mère, mais celle-ci arriva trop tard. La scène se serait déroulée près du lac de Pergusa. Personne n'ayant rien vu , Déméter partit à la recherche de sa fille unique pendant neuf jours et neufs nuits avant de déclarer : « La Terre sera affamée tant que je n'aurai pas retrouvé ma fille. » Hélios (le Soleil), qui tout voit, décida alors de révéler à Déméter que c'était Hadès qui avait enlevé sa fille. La déesse fut donca aux Enfers la chercher mais Hadès refusa de la rendre .

L'affaire est portée devant Zeus, qui ne fut pas capable de prendre une décision car il ne voulait froisser ni Déméter ni Hadès. Il fut alors obligé de tenter une conciliation et conseilla à son frère de rendre Perséphone à sa mère avant que la terre entière ne soit complètement morte de faim. Il envoya Hermès (Mercure) porter le message à Hadès. Ce dernier fut d'accord à condition qu'elle n'ait pas encore goûté de la nourriture des morts. Et comme Perséphone affirmait qu'elle n'avait rien mangé depuis son enlèvement, Hadès, contraint de dissimuler son dépit, la renvoya vers sa mère.

Les larmes de Démèter cessèrent de couler. Mais juste au moment où Perséphone se mettait en route pour Eleusis, un des jardiniers d'Hadès, du nom d'Ascalaphos, témoigna qu'il l'avait vu cueillir une grenade et en manger sept grains. Ascalaphos regretta amèrement ses paroles puisque Démèter le changea en chouette ou le bloqua sous une pierre. Perséphone avait mangé la nourriture des Enfers ; elle devait y rester. Toutefois Zeus proposa à Perséphone de passer six mois de l'année aux Enfers et six mois sur la Terre (la proportion varie selon les auteurs) reproduisant ainsi le cycle des saisons, été et hiver.

Perséphone semble avoir finalement accepté son rôle de déesse des Enfers car, dans les légendes, elle agit toujours en accord avec son époux. Assise à côté du trône, elle tenait un flambeau ou parfois un pavot, dont les vertus soporifiques symbolisent le sommeil annuel de la Nature et elle se montre sévère et inflexible .

Toutefois elle tomba amoureuse d'Adonis qui dut lui aussi partager son temps entre la Terre et les Enfers. Plus tard elle fut séduite par Zeus, qui s'était transformé en serpent , et donna naissance à Zagréus .

Voici des liens pour cette légende :

http://mythologica.fr/grec/persephone.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pers%C3%A9phone

http://www.mythindex.com/greek-mythology/P/Persephone.html (en anglais)

http://www.theoi.com/Khthonios/Persephone.html (en anglais)

http://www.theoi.com/Khthonios/HaidesPersephone1.html (en anglais)

http://www.maicar.com/GML/Persephone.html (en anglais)

265

La légende des Moires (Parques)

Les monnaies impériales romaines et  provinciale d'Augusta Traiana, Thrace, des liens ci-dessous, portent sur leurs avers les bustes à droite de Dioclétien et de Crispina, épouse de Commode, et, sur les revers, les trois Moires (Parques) debout de face se donnant les mains et portant des cornes d’abondance, celles des extrémités regardant la figure centrale.  

http://www.acsearch.info/search.html?search=Parcae&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0

Dans la mythologie grecque, les Moires (Moirai)       étaient la personnification du Destin implacable. Elles étaient assimilées aux Parques dans la mythologie romaine. On les considérait comme les filles de Zeus (Jupiter) et de Thémis mais pour Hésiode elles étaient les filles de Nuit. En général elles surveillaient le destin des hommes plus qu'elles ne le déterminaient.

De nombreux auteurs classiques considéraient les Moires comme plus puissantes que les dieux eux mêmes; Homère et Virgile représentaient Zeus pesant sur une balance les sorts des héros. Ainsi, Zeus apparaissait plus comme l'exécuteur du destin que comme celui qui le déterminait. C'était la Moire qui empêchait les dieux d'intervenir sur le champ de bataille de Troie lorsque le héros voyait sa dernière heure arriver.

Les Moires étaient trois sœurs : Clotho filait les jours et les événements de la vie. Lachésis enroulait le fils et tirait le sort de chacun. Atropos coupait avec ses ciseaux le fil de la vie.

Chez les Romains les Parques se nommaient Nona, Decima et Morta. Elles présidaient à la naissance   , au mariage    et à la mort. Elles étaient représentées sur le Forum et on les appelait Tria Fata (les 3 fées).

Les Moires étaient décrites comme des vieilles femmes laides, parfois boiteuses       , pour indiquer le pas lent du Destin. Elles étaient sévères   , inflexibles  et sérieuses   . On peut se représenter leur travail de filage comme achevé au moment de la naissance ou se poursuivant pendant toute la vie jusqu'au moment où tout le fil a été entièrement déroulé du rouet.

Les Moires furent présentes lors de plusieurs grands événements, lors de la Gigantomachie (voir mon post n.º 10, La Gigantomachie) par exemple, lors du mariage de Pélée et de Thétis    (au cours duquel elles chantèrent ), voire pour ramener la paix dans l'Olympe lorsque les dieux à l'unisson réclament à Zeus l'immortalité pour leurs conjoints ou leurs enfants mortels.

Selon Platon, Lachésis possédait en outre une fonction spécifique dans sa République, celle d'avoir sur ses genoux des sorts et des modèles de vie qui étaient distribués lors d'une cérémonie à l'issue de laquelle les âmes des défunts sur le point de revenir sur terre se voyaient présenter les « sorts » correspondant à leur réincarnation future en hommes ou en animaux.

Voici des liens pour cette légende :

http://mythologica.fr/grec/moires.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Moires

http://www.mythindex.com/greek-mythology/M/Moirae.html  (en anglais)

http://www.theoi.com/Daimon/Moirai.html  (en anglais)

http://www.maicar.com/GML/MOERAE.html  (en anglais)

Emblémiste a écrit:

265



Les Moires étaient décrites comme des vieilles femmes laides, parfois boiteuses , pour indiquer le pas lent du Destin. Elles étaient sévères , inflexibles et sérieuses .

...tout à fait le portrait de ma belle mère...à partir de ce jour son surnom sera la Moire ...

Au moins tu me lis Bruno !

266

Les attributs et les armes d’Héraclès (Hercule)

Les monnaies grecques d'Alinda (Carie), Héraclée (Bithynie, Illyria), Césarée (Cappadoce), Erythrai (Ionie), Laodicée et Abbattis/Mysoi (Phrygie), Sardes et  Tralles (Lydie), Kallatis (Mésie Inférieure), Thèbes (Béotie), Pella et Amphipolis (Macédoine) et Tarse (Cilicie), Numidie, Sparte (Lacédémone), Stymphalos, Luceria (Apulia), de Tyr (Sarmatie), des rois du Bosphore, et impériales romaines des liens ci-dessous portent sur leurs avers soit la massue d’Héraclès (Hercule), soit la tête ou le buste à droite ou à gauche d’Héracles, d’Athéna (Pallas, Minerve), d'Artémis (Diane), de Mithradate III, d'Hadrien, de Commode comme Hercule, de Postume, de Philippe II de Macédoine, de Juba II comme Hercule, le foudre, et, sur les revers, les attributs et armes d’Héraclès : la peau de lion, la massue, l’arc, les flèches et le carquois, diversement combinés.

http://www.acsearch.info/record.html?id=37207

http://www.acsearch.info/record.html?id=14493

http://www.acsearch.info/record.html?id=1330

http://www.acsearch.info/record.html?id=358082

http://www.acsearch.info/record.html?id=53618

http://www.acsearch.info/record.html?id=4610

http://www.acsearch.info/record.html?id=120561

http://www.acsearch.info/record.html?id=227986

http://www.acsearch.info/record.html?id=5047

http://www.acsearch.info/record.html?id=232022

http://www.acsearch.info/record.html?id=29102

http://www.acsearch.info/record.html?id=57856

http://www.acsearch.info/record.html?id=7970

http://www.acsearch.info/record.html?id=12379

http://www.acsearch.info/record.html?id=4441

http://www.acsearch.info/record.html?id=4439

http://www.acsearch.info/record.html?id=35832

http://www.acsearch.info/record.html?id=231390

http://www.acsearch.info/record.html?id=14728

http://www.acsearch.info/record.html?id=21323

http://www.acsearch.info/record.html?id=21376

http://www.acsearch.info/record.html?id=14969

http://www.acsearch.info/record.html?id=18064

http://www.acsearch.info/record.html?id=39336

http://www.acsearch.info/record.html?id=23586

http://www.acsearch.info/record.html?id=358082

http://www.acsearch.info/record.html?id=53446

http://www.acsearch.info/record.html?id=45644

http://www.acsearch.info/record.html?id=319836

http://www.acsearch.info/record.html?id=10059

http://www.acsearch.info/record.html?id=11436

http://www.acsearch.info/record.html?id=12358

http://www.acsearch.info/record.html?id=127586

http://www.acsearch.info/record.html?id=11446

http://www.acsearch.info/record.html?id=21313

http://vso.numishop.eu/fiche-v38_1025-vso_mo-1-POSTUME_Antoninien_268.html

http://vso.numishop.eu/fiche-v38_1027-vso_mo-1-POSTUME_Antoninien_268.html

http://www.cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=224123





Cette dernière appartient à la collection de CARLOT (avec mes remerciements).

Héraclès (Hercule)  est un des héros mythiques le plus célébrés sur les monnaies grecques et romaines, soit sur les avers ou les revers, soit la tête ou buste, casquée ou non de la tête du lion de Némée, soit debout, soit assis, soit nu, soit revêtu de la peau de lion, soit seul ou en compagnie d’autres personnages réels ou légendaires, soit en train de réaliser ses douze célèbres travaux ou des travaux secondaires. Les monnaies qui nous intéressent ici sont celles où sont dépeints ses attributs et ses armes.

Héraclès reçut quelques cadeaux des dieux : une épée de la part d'Hermès, un arc et des flèches de la part d'Apollon, un plastron d'Héphaïstos et une tunique d’Athéna. Mais généralement il est facilement reconnaissable à la peau de lion qui le couvre et à sa massue . Celle-ci il se tailla lui-même d’un arbre aux environs de Némée lors du premier de ses douze travaux, et constitue son attribut plus fréquemment représenté.

Armé de cette massue , il extermina, à travers le monde, des brigands et des monstres :king:de toutes sortes, combattit des tyrans, et les dieux eux-mêmes.

Après avoir tué le lion de Némée, Héraclès emporta sa dépouille à Mycènes. Pendant un certain temps, il fut embarrassé, il ne savait comment s'y prendre pour écorcher le lion , jusqu'à ce qu'il ait l'idée d'utiliser les propres griffes de la bête, tranchantes comme un rasoir. Bientôt, il put revêtir sa peau invulnérable et s'en faire une armure pour la suite de ses aventures. Il utilisa la tête du lion comme casque.

Voici des liens pour cette légende :

http://mythologica.fr/grec/heracles0.htm

http://mythologica.fr/grec/heraclet01.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9racles

http://fr.wikipedia.org/wiki/Travaux_d%27H%C3%A9racl%C3%A8s (en anglais)

http://www.mythindex.com/greek-mythology/H/Heracles.html (en anglais)

http://www.maicar.com/GML/Heracles1.html (en anglais)

http://www.theoi.com/greek-mythology/heracles.html  (en anglais)

pour Postume aussi il y a ce genre de monnaie:
http://vso.numishop.eu/fiche-v38_1025-vso_mo-1-POSTUME_Antoninien_268.html
http://vso.numishop.eu/fiche-v38_1027-vso_mo-1-POSTUME_Antoninien_268.html

PYL. Je les ai ajouté à mon post.

Tu es mon lecteur fidèle et attentif.

super toujours aussi captivant

abaque a écrit:

super toujours aussi captivant

à toi abaque !

267

La légende des cheveux de Bérénice

Les monnaies grecques de Marathos (Phénicie), Ras Ibn Hani (Syrie) et d’Alexandrie (Egypte) des liens ci-dessous portent sur leurs avers le buste de Bérénice à droite, et, sur les revers, soit Marathos debout à gauche (voir mon post n.º 202, sur La légende de Marathos), soit une massue entourée d’une couronne, soit une massue au dessus d’un trident, soit un aigle à gauche sur une foudre, soit une corne d’abondance avec des fruits.

http://www.acsearch.info/record.html?id=216827

http://www.acsearch.info/record.html?id=5365

http://www.acsearch.info/record.html?id=9844

http://www.acsearch.info/record.html?id=24016

http://www.acsearch.info/record.html?id=24017

http://www.acsearch.info/record.html?id=36590

http://www.acsearch.info/record.html?id=80521

http://www.acsearch.info/record.html?id=80602

L’identité de la femme sur l’avers de quelques unes de ces monnaies a été l’objet de grands débats entre les numismates, puisqu’il y eut deux reines d’Egype au nom de Bérénice, mariées à des pharaons nommés Ptolémée (I et III), et les signes ne sont pas suffisants à les bien distinguer. En d’autres cas, il n’y a pas de doute qu’il s’agit de Bérénice II, qui est celle qui nous intéresse ici.

Bérénice II ou Bérénice de Cyrène  fut un personnage historique, la fille de Magas, roi de Cyrène  et d’Arsinoé , née autour de 277 / 276 av. J.-C. Elle fit assassiner  son premier époux Démétrios Kallos , demi-frère du roi de Macédoine Antigonos Gonatas . Elle épousa ensuite en 246 Ptolémée III Évergète I  avec qui elle exerça une co-régence entre 246 et 222 av. J.-C. Elle fut la première reine à battre monnaie à son effigie .

Durant l'absence de son mari lors d'une expédition militaire en Syrie, elle fit vœu à la déesse Vénus de lui sacrifier sa merveilleuse chevelure. Son mari étant revenu sain et sauf, elle coupa ses cheveux et en fit une offrande au temple de la déesse à Zéphyrium. Ptolémée fut si touché par cette démonstration de tendresse de sa femme   que, après quelques jours, ne voyant pas dans le temple la chevelure consacrée , laquelle avait disparu de façon mystérieuse   , s’éprit d’une grande colère  contre les prêtres qui n’auraient pris dû soin en sa garde. Cependant, Conon de Samos, l'astronome de la cour , profita de cet fait pour flatter le couple royal, leur expliquant de façon romantique en indiquant un amas stellaire et disant que l'offrande avait tellement plu à la déesse qu'elle l'avait traduit aux cieux. Cette constellation est encore appelée la Chevelure de Bérénice.

Callimaque de Cyrène célébra cet incident dans un poème, dont seulement quelques lignes subsistent, mais il nous reste aussi une traduction par Catulle. Peu de temps après la mort de son mari (221 av. J.-C.), Bérénice fut assassinée  sur ordre de son fils Ptolémée IV .

Voici un lien pour cette histoire :

http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9r%C3%A9nice_II

Bonjour .

Je te remercie, Emblemiste, pour ton travail toujours aussi passionnent. Travail qui éveille en moi le désir de me replonger dans la mythologie.
Je citerai pour finir une phrase d’Alain, tiré de « l’histoire de mes pensées » : « La légende est, à mes yeux, plus vraie que l’histoire. »

A bientôt, Le Professeur Brrr.

Salut Professeur Brrr et . Je suis hereux que mes posts te provoquent ce désir.

Lamentablement, pour le moment je devrai interrompre cette série, faute de matière, jusqu'à ce que je découvre autres monnaies de légendes.

268

La légende de Smyrne

Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Smyrne (Ionie), Laodicée (Phrygie) et Thyateira (Lydie), portent sur leurs avers soit le buste à gauche de Déméter/Asie, soit celui de l’Amazone Smyrne à droite ou à gauche portant la couronne murale et bipennis, soit celui à droite de Commode, de Caracalla, de Gordien III, de Gallien ou de Faustina, et, sur les revers, soit l’Amazone Smyrne comme Tyché debout à gauche tenant patère, bipennis et pelta, soit une proue à droite, soit Tyché de Laodicée tenant un image de Zeus (Jupiter) et l’Amazone Smyrne tenant un image de Némésis, soit une louve debout marchant à droite, soit la Tyché de la ville de Thyateira et l’Amazone Smyrne debout se donant les mains et un petit  autel entre elles, soit l’Amazone Smyrne assise à gauche tenant patère et pelta, soit un griffon debout à droite ayant une patte d'avant posée sur une roue, soit un aigle debout à gauche, les ailes ouvertes, tenant une couronne dans son bec.

http://www.acsearch.info/record.html?id=9593

http://www.acsearch.info/record.html?id=41998

http://www.acsearch.info/record.html?id=41999

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=1&design-0=357&step=3&next=Finish

 D’après la mythologie grecque, les Amazones, une tribu de femmes guerrières, ont fourni les fondatrices éponymes de plusieurs villes de l’Asie mineure. Quelques unes d’entre elles sont représentées sur des monnaies sous la forme d’une Tyché ou déesse de la ville, portant la couronne murale et offrant un sacrifice d’une patère en cérémonies signalant la fondation de la ville. La fondation d’une colonie en outre-mer était aussi signalée par une gallère. Les Amazones portaient toujours leurs attributs traditionnels : l’habit court ou chiton, généralement avec un sein découvert, la bipennis (hache à double lame) et la pelta (petit bouclier rond).

Smyrne    est identifiée soit comme une Amazone, soit comme la fille de Theias et Oreithyia, ou de Cinyras et Cenchreis. Elle s’appelait aussi Myrrhe, et était considérée la fondatrice éponymne légendaire de la ville de Smyrne, l’actuelle Izmir en Turquie.    

Éphèse fut quelque temps nommée Smyrne, après l’Amazone de ce nom, qui aurait prit possession de la ville. Plus tard la ville de Smyrne fut fondée à partir d’Ephèse par des émigrants de cette ville. En raison d’Ephèse et de ses habitudes, les Amazones étaient considérées des adoratrices d’Artémis (Diane)   , une déesse qui pouvait assumer différentes formes.

Voici un lien en anglais sur cette légende :

http://www.mythindex.com/greek-mythology/S/Smyrna.html

...Ave Emblémiste...j'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé (Voltaire) ...

269

La légende de Kalykadnos

Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Séleucie du Kalykadnos, Diocaesarea et Olba, Cilicie, portent sur leurs avers les bustes à droite de Lucius Verus, Sévère Alexandre, Gordien III et Philippe I l’Arabe, et, sur les revers, soit le dieu-fleuve Kalykadnos gisant à droite ou à gauche, tenant des épis de blé et un coquelicot ou un rameau et une corne d’abondance dans ses mains, appuyé sur une cruche renversée d’où l’eau s’écoule, soit deux Tychés face à face, dont l’une assise à droite et l’autre debout à gauche, ayant à ses pieds le dieu-fleuve Kalykadnos nageant, soit Tyché assise à gauche à l’intérieur d’un petit temple, ayant le dieu-fleuve Kalykadnos nageant à ses pieds à gauche.

http://www.acsearch.info/search.html?search=Flussgott+Kalykadnos&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0    

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=1&design-0=55&step=3&next=Finish

Seleucie du Kalykadnos (la moderne Silifke en Turquie) fut une ville de grande importance en Cilicie, fondée par Séleucos I Nicator dans le IIIe siècle av. J.-C., qui y transporta les habitants d’Holmoi. Elle rivalisait en importance avec Tarse.

Dans la mythologie grecque, Il n’y a aucune légende spécifique sur le dieu-fleuve Kalykadnos . C”est une simple divinisation du fleuve local, si commune dans l’Antiquité. Aujourd’hui ce fleuve s’appele Göksu.

Le fait historique notable en rapport avec ce fleuve c’est que quand l’empereur d’Allemagne Frédéric I Barberousse voulut le traverser en 10 Juin 1190 pour entrer en Seleucie, tandis qu’il dirigeait le passage de son armée monté sur son cheval , l’animal glissa, Barberousse tomba dans le fleuve avec sa lourde armure et disparut soudainement dans les eaux .