MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE)

 mes fidèles lecteurs.   

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La légende des Amazones

Les monnaies grecques et républicaines romaines des liens ci-dessous, d’Amisos (Pont), Cyzique (Mysie), Soloi (Cilicie), Etolie, Macédoine et Rome, portent sur l’avers soit la tête d’une Amazone à droite ou à gauche, soit une Amazone agenouillée à gauche tenant un arc, soit la tête d’Héraclès (Hercule) à droite, soit le buste de Vénus à droite, et, sus le revers, soit un carré quadriparti incus, soit la tête d’une Amazone à droite ou à gauche, soit une grappe de raisins dans un carré incus, soit Niké marchant à droite, soit une Amazone assise à droite sur des boucliers gallois, tenant une lance et une épée, soit une Amazone debout de face tenant une lance, à côté d'un cheval à gauche.

http://www.acsearch.info/record.html?id=460267

http://www.acsearch.info/record.html?id=563371

http://www.acsearch.info/record.html?id=480875

http://www.cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=241325

http://www.acsearch.info/record.html?id=616401

http://www.acsearch.info/record.html?id=678606

http://www.acsearch.info/record.html?id=647386

http://www.acsearch.info/record.html?id=606823

http://www.acsearch.info/record.html?id=582026

http://www.acsearch.info/record.html?id=616525

http://www.acsearch.info/record.html?id=499922

J’ai déjà présenté dans cette série des posts sur des Amazones célèbres individuellement identifiées sur des monnaies, comme ce sont les cas des numéros  145, La légende de Cymé, 176, La légende de Penthésilée, 268, La légende de Smyrne, 284, La légende de Myrina,  et 399, Les Douze Travaux d’Héraclès (Hercule) – 9) La ceinture d’Hippolyte, quelques unes d’elles fondatrices légendaires d’importantes villes. Ici je traterai de monnaies où les Amazones apparaissent génériquement ou comme simple personnification.  

  Dans la mythologie grecque, les Amazones étaient un peuple de femmes guerrières résidant sur les rives de la mer Noire, alors que d'autres historiographes les placent en Asie mineure ou en Libye. Les Amazones posséderaient une origine historique : elles correspondraient aux femmes guerrières des peuples scythes et sarmates.

Selon la légende, les Amazones habitaient les rives du fleuve Thermodon (voir mon post Nº 353, La légende du Thermodon), en Cappadoce, dans l'actuelle Turquie.

Les attributs des Amazones étaient le πέλτη / péltê, un bouclier léger en forme de demi-lune, la lance, l’arc et les flèches propres aux cavaliers des steppes, le cheval et la hache — σάγαρις / ságaris d'abord, puis double hache (bipenne) à partir de l’époque hellénistique. Le signal avant la bataille était donné par le sistre (sorte de grelot), généralement de bronze.

Les Amazones voiaient leur continuité au féminin ; la légende dit qu’elles tuaient les enfants mâles — garçons —    et n’élèvaient que les enfants femelles — filles —   , ce qui paraît difficile pour assurer leur perpétuation. Il est donc plus probable qu'après le sevrage, les garçons furent confiés aux hommes avec lesquels elles avaient enfanté. Cela présuppose davantage un type de société matriarcale, ce dont les Grecs avaient horreur, raison pour laquelle ils blâmaient tant cette population    . La légende rapporte également que les Amazones ne gardaient auprès d’elles que des hommes mutilés, estropiés       , prétendant que cela augmenterait leur capacité sexuelle, supputant que l’infirmité empêcherait les hommes d'être violents et d’abuser du pouvoir. Il paraîtrait à ce propos que la reine Antianeira ait répondu à une délégation d’hommes scythes qui s’étaient proposés comme amants exempts de défauts physiques que « l’estropié est le meilleur amant »    .

    Hérodote fournit dans une digression (IV, 110-117) une version historicisée de la légende des Amazones. À la suite de violents combats avec les Egyptiens 2000 ans av. J.-C., des tribus scythes occupent la Cappadoce. Des guerriers scythes sont exterminés dans une embuscade et les femmes restées seules prennent les armes. Hérodote croit à tort que le nom amazone signifie « privée de mamelle », les Grecs pensant que c'est dans le but de tirer plus facilement à l’arc. En langue caucasienne, ce nom signifierait par contre « ceux qui ne mangent pas de pain » (ce qui reporte aux sociétés nomades et donc non agricoles) ou « ceux qui vivent ensemble » ou pourrait faire allusion à une éventuelle « ceinture magique » portée par les Amazones.

Le cheval était inséparable des populations des steppes   , ce qui est le cas des Scythes et des Sauromates (proto-Sarmates) renommés dans l’Antiquité comme éleveurs de chevaux et excellents archers. On peut supposer à la suite d'Hérodote que les Amazones sont les épouses des Scythes et des Sauromates qui, fait inconcevable pour un Grec, ont le droit de chevaucher et de guerroyer    . De là est né le mythe de farouches guerrières, élevées comme telles.

Voici quelques liens pour cette légende :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Amazones

http://mythologica.fr/grec/amazone.htm

http://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Amazones.html

http://www.maicar.com/GML/AMAZONS.html

        

Grand   BRUTUS !   

 

Toujours le même plaisir de te lire!

  

 bcp larverne !  

Emblémiste a écrit:

 bcp larverne !  

... ... le club des sexagénaires du forum remercie et salue notre doyen Emblémiste  

 à toi Bruno ! Ce sont aussi des vieilles monnaies et des vieilles légendes.   

Merci pour cette intéressante lecture   

 à toi Chut !   

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La légende d’Eunomie

La monnaie grecque du lien ci-dessous, de Gela, Sicile, porte sur l’avers la tête d’Eunomie à droite et, sur le revers, un taureau debout à droite au dessus d’un grand grain de blé.

http://www.acsearch.info/search.html?id=1928504

   Dans la mythologie grecque Eunomie est une déesse mineure. Son nom est aussi un nom commun qui peut se traduire en français par « ordre bien réglé, bonne législation, justice, équité  ». Elle est selon Hésiode l'une des trois Heures (Horai), déesses des saisons et gardiennes des portes du ciel, filles de Zeus et Thémis, et ses deux sœurs sont Dicé (qui personnifie la Justice) et Eiréné (la Paix, Printemps).

Eunomie personnifie la Loi, la Législation, l'Ordre, la Justice, l'Equité et la conduite légale. Elle est associée à la stabilité interne d'un Etat, y compris l'établissement de bonnes lois et le maintien de l'ordre civil. Son opposée est Dysonomie (l'Anarchie ou absence de lois). Elle est également la déesse du printemps et des pâturages verts (nomia en grec).

Elle était souvent figurée dans la peinture de vases athénienne entre les compagnons d’Aphrodite (Vénus) et, en ce sens, représentait le comportement légal ou obédient des femmes dans le mariage. En ce cas elle était identifiée avec Eurynome, mère des Kharites (Grâces) (Voir le post N.º 369, La légende des trois Grâces, dans cette série).

Gela est une ville italienne de la province de Caltanissetta, située sur la côte méridionale de la Sicile, fondée en 689 av. J.-C. (44 ans après Syracuse) par des colons venus de Rhodes, commandés par Antiphème, et par des habitants de Crète guidés par Entimo, attirés par la beauté des lieux occupés alors par des groupes d'indigènes, les Sicules. La ville est nommée Gela en référence au fleuve Gelas situé à proximité (voir le post N.º 166, La légende de Gelas, dans cette série). Antiphème et Entimo durent faire face à l'hostilité des habitants des lieux, mais ils parvinrent en peu de temps à les soumettre et à les repousser dans les montagnes. La ville de Gela commença à se développer. Un siècle plus tard, une colonie de Gélois commandée par Pistilos et Aristomos conquit le fleuve Akragas et fonda en 580 av. J.-C. la ville d'Akragas (Agrigente) (voir le post N.º 389, La légende d’Akragas, dans cette série).

Voici des liens pour cette divinité et la ville de Gela :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Eunomie

http://www.mythindex.com/greek-mythology/E/Eunomia.html (en anglais)

http://www.theoi.com/Ouranios/HoraEunomia.html (en anglais)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gela

 Pour cette nouvelle légende Emblémiste ! ! !

Et pour les précédentes aussi ! ! !    

   Rubem , encore une de plus ....!!!  

 encore et toujours!

... encore une intéressante légende   Emblemiste...

 je me joins à mes camarades pour te remercier de toutes ces fantastiques explications, passionnantes et instructives, encore merci et   pour toute cette érudition

Un grand   à vous tous les amis !  

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La légende d’Eiréné (Irène)

Les monnaies grecques de Locri (Bruttium) et de la Ligue théssaliene, et provinciales romaines d’Alexandrie (Egypte), Césarée (Cappadoce), Cyzique (Mysie), Nicomédie (Bithynie), Nysa (Lydie), portent sur les avers un autel en flammes, les têtes ou bustes de Zeus, Eiréné,  Auguste, Neron, Galba, Othon, Vespasien, Nerva, Trajan, Hadrien, Antonin le Pieux, Faustina II, Domitia, Lucius Verus, Septime Sévère, Maximien le Thrace, Gordien III, Hostilien, Trébonien Galle, Valérien I, Trajan Dèce, Gallien, Salonina, Probus, Numérien, Dioclétien, Maximilien Hercule et Maximien I, et, sur les revers,  soit Apollon assis à droite devant une lyre, soit la scène de l’enlèvement de Perséphone par Hadès à droite (voir le post N.º 264, La légende d’Hadès et Perséphone (Proserpine), dans cette série), soit Eiréné debout à droite tenant des épis de blé et donnant la main à Homonoia debout à gauche tenant une corne d’abondance, soit Eiréné assise à gauche sur un cippus, tenant un caducée dans sa main gauche, soit Eiréné assise à gauche sur un rocher et tenant un rameau d’olivier, soit Eiréné debout à droite ou à gauche tenant un sceptre, une  épi de blé, un rameau d’olivier et une corne d’abondance, soit Eiréné debout à droite tenant un caducée et un casque ou un sceptre et portant une statue de Ploutos, soit Eiréné assise sur un trône à gauche avec deux petites figures à ses côtés.
         
http://www.acsearch.info/search.html?search=Eirene&view_mode=1&en=1&de=1&fr=1&it=1&es=1&ol=1&sort=&c=&a=&l=#121

Eiréné ou Irène est la déesse de la paix et du printemps. La fin du printemps était d’habitude le temps des campagnes militaires en Grèce, quand la paix était plus en danger    . Eiréné était une des trois Heures (Horai)   , déesses des saisons et gardiennes des portes du ciel, filles de Zeus et Thémis. Ses soeurs étaient Eunomie (voir le post précédent dans cette série) et Dicé (la Justice).

Elle était probablement identifiée avec Hora Thallo (bourgeons verts) dont Hésiode donne le nom à Eiréné comme un épithète dans la Théogonie. Sa contrepartie était Polémos (la Guerre).

Dans l’art classique elle apparaît d’habitude en compagnie de ses deux soeurs Horai portant les fruits des saisons. Des statues de la déesse la représentent comme une jeune fille portant l’enfant Ploutos (la divinité de la richesse et de l’abondance)    dans ses bras. Sous cet aspect elle était identifiée avec Déméter (Cérès) et Tyké.

Après la victoire de Timotheus sur les Lacédémoniens, des autels furent érigés à Eiréné à Athènes aux frais publiques. Son statue à Athènes, portant Ploutos dans ses bras, était située à côté de celle d’Amphiaraos, et une autre était près de celle d’Hestia dans le Prytaneion. A Rome aussi, où on vénérait Pax, elle avait un temple magnifique, construit par l’empereur Vespasien.

Voici des liens sur cette divinité :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Eir%C3%A9n%C3%A9

http://www.mythindex.com/greek-mythology/E/Eirene.html (en anglais)

http://www.theoi.com/Ouranios/HoraEirene.html (en anglais)

http://www.maicar.com/GML/Eirene1.html (en anglais)

 merci une fois de plus Emblémiste.....

Une de plus à mettre dans la bibliothèque "monnaie de légende" d'Emblémiste ! ! !   

 beaucoup alric33 et HADRIEN !   

533

La légende d’Homonoia

Les monnaies grecque de Cimissa (Sicile) et provinciales romaines de Nicée et Nicomédie (Bithynie), Césarée (Cappadoce), Knidos (Carie), Alexandrie (Egypte), Smirne(Ionie), Magnésie du Sipyle,  Stratonikeia et Tralleis (Lydie), Théssalonique (Macédoine), Augusta Traiana, Hadrianopolis, Kallatis, Marcianopolis, Nicopolis ad Istrum et Tomis (Mésie Inférieure), Lampsakos et Pergame (Mysie), Brusus (Phrygie), Amisus (Pont),  Anchialos, Deultum, Hadrianoppolis, Mesembria, Odessos, Pautalia, Perinthos, Philippopolis, Serdica et Sestos (Thrace) et des îles de Lesbos et Pordoselene, du lien ci-dessous, portent sur les avers les têtes ou bustes d’Homonoia, Tito, Domitien, Domitia, Nerva, Trajan, Hadrien, Antonin le Pieux, Sabina, Aelius, Marc-Aurèle, Faustina II, Lucius Verus, Commode, Crispina, Septime Sévère, Julia Domna, Caracalla, Geta, Diaduménien, Macrin, Elagabale, Aquilia Severa, Sévère Alexandre, Julia Mamaea,  Maximin I le Thrace, Maximus, Pupien, Gordien I, Gordien III, Tranquillina, Philippe I l’Arabe, Herennia Etruscilla, Otacilia Severa, Volusien, Philippe II, Trébonien Galle, Valérien I, Saloninus, Gallien, Claude II le Gothique, Salonina, Valabathus, Zenobia, Probus, Carin, Dioclétien, Maximilien I Hercule, Constance Chlore, Maximilien II Galère, les têtes affrontées de Marc-Aurèle et Lucius Verus, Septime Sévère et Julia Domna, Caracalla et Julia Domna, Macrin et Diaduménien, Elagabale et Julia Maesa, Gordien III et Tranquillina, Philippe l’Arabe et Otacilia Severa, Philippe II et Sérapis, et le dieu-mont Sipyle (voir le post N.º 276, La légende du Sipyle, dans cette série), et, sur les revers, soit un autel, soit un cheval sautant à droite, soit Homonoia debout ou assise tenant  une patère, un phiale, un rameau et une simple ou double corne d’abondance ou un sceptre, soit Homonoia sacrifiant devant un autel à l’intérieur d’un temple, soit Homonoia et Eiréné debout vis à vis se donnant les mains (voir mon post précédent), soit Sérapis et Homonoia debout vis à vis aux côtés d’un autel allumé, soit Asclépios et Homonoia debout vis à vis, soit Némésis et Homonoia debout vis à vis (voir les posts N.º  433, La légende d’Asclépios (Esculape) et N.º 301, La légende de Némésis, dans cette série).

http://www.acsearch.info/search.html?search=Homonoia&view_mode=1&en=1&de=1&fr=1&it=1&es=1&ol=1&sort=&c=&a=&l=#0

Dans la mythologie grecque, Homonoia    était une déesse de second rang, l’esprit (daimona) de la concorde, de l’unanimité et de l’unité d’esprit. Sa contrepartie était Eris (la Discorde)   .
       
On croyait qu’Homonoia était la fille de Soter, le daimon sauveur, ou d’Ogygès ou Ogygos    , le premier roi de Béotie et d'Attique, et le fondateur de Thèbes, et de Praxidicé    , la déesse de la justice et de la vengeance. Elle était soeur d’Arété (la vertu)    et de Ktesios, un dieu du foyer et de la propriété   . Homonoia et Arété étaient quelquefois référées comme Praxidikai (pratiquantes de la justice), prennant ce nom de leur mère. Elle était probablement étroitement identifiée avec la déesse-reine thébaine Harmonia (voir le post N.º 125, La légende d’Harmonie, dans cette série).

Voici des liens en anglais sur cette divinité :

http://en.wikipedia.org/wiki/Homonoia_(mythology)

http://www.theoi.com/Daimon/Homonoia.html

http://www.mythindex.com/greek-mythology/H/Homonoia.html

Homonoia déesse mineure ou de second plan ! ! !  

Décidément le panthéon des Dieux doit être en expansion permanente , un peu comme l'univers ! ! !  

    

on ne le dit pas assez :

  C'est phénoménale !