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 C.C. Caldus et autres

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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime23.05.15 13:27

Est-ce un ancêtre de l'empereur ?
En tout les cas, une très belle monnaie Bravo12

septimus a écrit:
FABIVS a écrit:
Très belle !
C'est quoi plus précisément ces "instruments" sacerdotaux ?

Plus d'infos:
http://www.fredericweber.com/SEPTIME_SEVERE/Instruments_cultes.pdf

ici un post :
https://www.forumfw.com/t3241-les-instruments-pontificaux?highlight=pontificaux
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simo75
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Age : 48
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime09.06.15 13:57



coucou  coucou


quelques rentrées de ces dernières semaines:


Denier L. Thorius Balbus (105 av. J.-C)
.
Obverse : Head of Juno Sospita right, wearing goat's skin, I . S . M . R.

Reverse : Bull charging right, R above, L . THORIVS below, BALBVS in exergue.
Reference: Babelon Thoria 1. Sydenham 598. Crawford 316/1.


C.C. Caldus et autres - Page 13 14tolsp




Denier C. Vibius Pansa (90 av. J.-C)

Obverse: PANSA behind laureate head of Apollo right.

Reverse: Minerva in galloping quadriga right, holding scepter & reins, C VIBIUS CF in exergue. Crawford: 342/5b, Sydenham 684.


C.C. Caldus et autres - Page 13 142eib8






Denier Mn. Fonteius (85 av. J.-C.)

Obverse : Laureate head of Apollo Vejovis right, M FONTEI CF behind, thunderbolt below, ROMA monogram below chin /

Revers : infant Genius riding goat right, caps of the Dioscuri above, filleted thyrsos below.


C.C. Caldus et autres - Page 13 O7lrt0



salut5  salut5  salut5  salut5



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siècle II
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Age : 68
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime09.06.15 14:06

super quelle cadence !!!
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime09.06.15 14:43

Superbe !
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PYL


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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime09.06.15 19:04

Je verrais bien Cupidon sur le dos d'Amalthée Wink
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numisfrance
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime09.06.15 20:55

wouawbelle wouawbelle wouawbelle wouawbelle
Tout simplement magnifique !
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Dardanvs
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime09.06.15 22:35

le quadrige est superbe (entres autres...) forum55 tire langue super super1
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FABIVS
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FABIVS


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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime10.06.15 12:11

Très belle fournée, félicitations !
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simo75
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Age : 48
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime22.06.15 17:40

coucou  coucou

une dernière rentrée d'époque républicaine avant le calme estival:



Obverse : MARCELLINVS Bare head to right of M. Claudius Marcellus, consul in 222; behind, triskeles.

Reverse : MARCELLVS COS QVINQ M Claudius Marcelllus, togate and veiled, walking to right, carrying a Gallic trophy into the tetrastyle temple of Jupiter Feretrius.

Babelon (Cornelia) 69. Crawford 439/1. Sydenham 1147. 3,90 gr.

C.C. Caldus et autres - Page 13 1045h0h

Ce denier honore un célèbre ancètre de Publius Cornelius Lentulus Marcellinus : le général romain Marcus Claudius Marcellus; 5 fois consul et célèbre entre autres pour avoir conquis la ville de Syracuse, retenue par plusieurs auteurs grecs comme la plus belle ville du monde à son époque.



On commence par un joli portrait de Marcellus dressé par Plutarque


Plutarque, Vie de Marcellus, II :

…Il n’y a aucun genre de combat auquel Marcellus ne fût apte, et où il ne se fût exercé ; toutefois, c’est dans le combat singulier qu’il se montrait supérieur à lui-même : jamais il ne refusa un défi, et il tua tous ceux qui osèrent le provoquer. En Sicile, il sauva Otacilius, son frère, en danger de perdre la vie, en le couvrant de son bouclier et en tuant ceux qui se jetaient sur lui. Aussi, dès sa jeunesse il avait reçu de ses généraux des couronnes et autres récompenses militaires. Sa réputation s’étant accrue encore, le peuple l’élut édile curule, et les prêtres, augure. L’augurat est un sacerdoce auquel la loi confie particulièrement le soin d’observer les signes des oiseaux, et d’en tirer des pronostics pour les choses à venir.

Pendant son édilité, il se vit dans la nécessité d’intenter une accusation qui lui répugnait. Il avait un fils du même nom que lui, jeune, beau, non moins estimé de ses concitoyens pour l’excellence de son éducation que pour sa bonne conduite…




Statue attribuée à M. Claudius Marcellus, Musée Capitolins, Rome
C.C. Caldus et autres - Page 13 Umpmx



Commençons par le revers qui fait référence aux victoires de Marcellus sur les Insubres. On voit Marcellus déposer les armes  de leur roi, Briotmartus et les consacrer  à Jupiter dans le temple de Jupiter Férétrien.

Claudius Marcellus en Gaule Cisalpine (226-223 av. J.-C.)

L’expansion de l’empire romain vers le nord (Gaule Cisalpine) butait sur les peuples gaulois qui y résidaient depuis fort longtemps. Ci-dessous une carte :
C.C. Caldus et autres - Page 13 2cpb80i



Plusieurs peuples gaulois, les Insubres, les Boïens, les Taurins, et les Lingons de Cisalpine, ainsi que les Gésates de la vallée du Rhône, se sont ligués contre Rome.

Marcellus brigue son premier consulat en 222 et décide de poursuivre la guerre contre ces peuples.

Plutarque nous livre un témoignage de la campagne de Marcellus :



« Mais il paraît que les Gessates franchirent les Alpes, emmenèrent avec eux les Insubres, et renouvelèrent la guerre. Leur armée était déjà de trente mille hommes ; et, lorsque celle des Insubres, bien plus nombreuse encore, fut venue les joindre, alors, comptant sur leurs forces, ils marchèrent droit contre Acerres, ville située au delà du Pô. De là, le roi Britomartus s’en alla, avec un détachement de dix mille Gessates, ravager les campagnes voisines du Pô. Dès que Marcellus en fut informé, il laissa son collègue devant Acerres, avec toute l’infanterie pesamment armée et un tiers de la cavalerie ; et, prenant avec lui le reste de la cavalerie et les fantassins les plus agiles, au nombre d’environ six cents, il partit, et marcha jour et nuit sans s’arrêter ; enfin il tomba sur les dix mille Gessates près de Clastidium, bourgade de la Gaule nouvellement soumise aux Romains.

Mais il n’eut pas le temps de se reconnaître et de faire reposer sa troupe ; car à peine arrivait-il que les Barbares s’en aperçurent. Ils ne virent qu’avec dédain le petit nombre de ses fantassins ; quant à sa cavalerie, les Celtes n’en pouvaient faire aucun compte, étant particulièrement redoutables dans les combats de cavalerie, et passant pour y exceller ; d’ailleurs, dans cette circonstance ils avaient encore sur Marcellus, et de beaucoup, la supériorité du nombre. Incontinent ils se portèrent sur lui, pensant l’enlever d’emblée ; ils chargeaient avec beaucoup de vigueur, proférant des menaces terribles, et ayant le roi à leur tête.
Marcellus, pour les empêcher de se répandre autour de lui et de l’envelopper, ce qui leur était facile vu le petit nombre de ses gens, déploya ses escadrons sur une ligne fort étendue, en amincissant toujours son aile pour l’allonger, jusqu’à ce qu’il fût près de l’ennemi. Il se disposait à marcher en avant, quand son cheval, effrayé des cris sauvages que poussaient les Barbares, fit un demi-tour, et l’emporta en arrière malgré lui. Marcellus eut peur que cet accident ne causât parmi les Romains quelque trouble, suite d’une crainte religieuse ; il lui serra promptement la bride à gauche, lui fit achever le tour, et, le remettant en face de l’ennemi, il s’inclina devant le soleil et l’adora. Il parut ainsi avoir fait cette évolution non point sans le vouloir, mais précisément dans ce but ; car c’est la coutume à Rome de faire un tour sur soi-même avant de se prosterner devant les dieux. Au moment où il en vint aux mains, il fit vœu de consacrer à Jupiter Férétrien les plus belles armes qu’il prendrait sur les ennemis.

Dans le même temps, le roi des Gaulois l’aperçut ; et, conjecturant aux insignes dont il le voyait revêtu que ce devait être le chef de l’armée, il lança son cheval bien loin hors des rangs, et vint à sa rencontre en poussant le cri de guerre, en le défiant au combat, et en brandissant sa pique. C’était l’homme le plus grand des Gaulois ; son armure était toute resplendissante d’argent et de pourpre, et décorée de figures de diverses couleurs : on eût dit un astre étincelant. Marcellus parcourut des yeux la phalange ; et il lui sembla que ces armes étaient les plus belles de toutes : c’étaient donc celles qu’il devait offrir aux dieux pour accomplir sa promesse. Il piqua droit au guerrier, lui traversa la cuirasse d’un coup de javelot, et, de la roideur du choc, qu’augmentait l’élan du cheval de son ennemi, il le porta par terre vivant encore ; mais il l’acheva en lui assénant un deuxième et un troisième coup.
Puis, sautant aussitôt de son cheval, il dépouilla le corps de ses armes, et les éleva dans ses mains vers le ciel, en disant : « Ô toi qui regardes d’en haut les grandes actions, la conduite des généraux d’armée dans la guerre, leurs exploits dans les combats, Jupiter Férétrien, je te prends à témoin que je suis le troisième des Romains qui, en combattant chef contre chef, général contre roi, ai de ma main terrassé et tué mon ennemi, et consacré à toi les prémices des dépouilles, les dépouilles opimes. Accorde-nous le même succès dans le reste de cette guerre. »

Après cela, ses cavaliers engagèrent la mêlée ; mais ce ne fut pas un combat de cavalerie contre cavalerie, mais de cavaliers qui combattaient tout à la fois une cavalerie et une infanterie ; et ils remportèrent une victoire unique dans son genre, extraordinaire, incroyable : on n’a jamais écrit qu’une cavalerie si faible par le nombre ait vaincu à la fois tant de cavaliers et de fantassins réunis, soit avant cette journée, soit depuis. Marcellus fit un grand massacre des ennemis ; et, après s’être emparé de leurs armes et des richesses de leur camp, il alla rejoindre son collègue. Celui-ci soutenait péniblement la guerre contre les Celtes, sous les murs d’une fort grande et très-populeuse ville de la Gaule, nommée Milan ; les Celtes du pays la regardent comme leur métropole : aussi déployaient-ils l’ardeur la plus vive à la défendre. Cornélius assiégeait la ville, eux assiégeaient Cornélius. Lorsque Marcellus fut arrivé, les Gessates, ayant appris la défaite et la mort de leur roi, se retirèrent ; Milan fut prise, les Celtes livrèrent leurs autres villes, et se remirent, eux et leurs biens, à la discrétion des Romains. On leur accorda alors la paix à des conditions modérées.

Le Sénat décerna le triomphe à Marcellus seul. L’éclat de cette pompe, la richesse des dépouilles, et la taille extraordinaire des prisonniers firent de ce triomphe un des plus admirables que l’on eût jamais vus. Mais le spectacle le plus agréable pour les Romains, et le plus nouveau, c’était Marcellus lui-même portant au dieu l’armure complète du Barbare. Il avait fait couper un grand et beau chêne de montagne ; et, après l’avoir fait polir et arranger en forme de trophée, il y avait attaché et suspendu toutes les pièces de l’armure disposées en ordre et adaptées les unes aux autres. Quand la pompe se mit en marche, il monta sur le quadrige, et traversa triomphalement la ville, tenant dans ses mains, dressée en pied, cette statue-trophée, le plus remarquable et le plus bel ornement de son triomphe. L’armée suivait, revêtue d’armes superbes, et chantant des hymnes de victoire et des chants composés, pour cette occasion, à la louange du dieu et du général. C’est ainsi qu’il s’avançait : puis, quand il fut arrivé au temple de Jupiter Férétrien, il y entra, et il y offrit et consacra le trophée : il était le troisième, et il fut le dernier jusqu’à nos jours, qui consacra des dépouilles de cette espèce. Le premier qui remporta des dépouilles opimes fut Romulus sur Acron le Céninien ; le second fut Cornélius Cossus sur Tolumnius l’Étrusque ; et le troisième Marcellus sur Britomartus, roi des Gaulois. Depuis Marcellus, nul autre n’a eu cette gloire.

Le dieu auquel on consacra ces dépouilles est appelé Férétrien, suivant quelques-uns du mot grec qui exprime la manière dont ce trophée est porté en cérémonie, parce qu’alors beaucoup de mots grecs étaient encore mêlés à la langue latine. Suivant d’autres, ce mot est un surnom de Jupiter, qui signifie lançant la foudre ; parce que frapper se dit chez les Romains ferire. D’autres le font venir du mot qui exprime les coups que l’on porte dans les combats ; en effet, de nos jours encore, les Romains, quand ils poussent un ennemi qui les évite, s’animent les uns les autres en répétant le cri : « Feri ! » c’est-à-dire : « Frappe ! »



au droit on trouve le portrait de M. Claudius Marcellus. Il aura le mérite de s’emparer de la ville de Syracuse en 212 (le symbole du triskeles au revers y fait référence). En effet la ville fera défection en s’alliant à Hannibal après la mort du roi Hiéron, allié fidèle de Rome

une carte de la Méditerranée
C.C. Caldus et autres - Page 13 34eahao


Après les graves défaites infligées par Hannibal aux forces romaines, l’année 211 marque on tournant dans la Deuxième guerre punique. Les premiers succès de Scipion en Espagne et la prise de Syracuse par Marcellus sont les signes du redressement romain dans la guerre. Tite-Live nous livre une description intéressante de la prise de Syracuse par les légions romaines de Marcellus


la région de Syracuse (les romains attaquerons par le nord)
C.C. Caldus et autres - Page 13 33yl7yf


Tite-Live, Histoire romaine, XXV, 23

« …Pendant que les Romains pressaient le plus vivement le siège de Capoue, celui de Syracuse fut terminé par la constance et le courage du général et de l'armée, que seconda la trahison de quelques habitants.

En effet, au commencement du printemps, Marcellus avait hésité s'il tournerait ses armes contre Agrigente où commandaient Himilcon et Hippocrate, ou s'il continuerait le siège de Syracuse. Il voyait bien que cette ville était imprenable par la force, à cause de sa situation sur terre et sur mer, et par la famine, parce qu'elle tirait presque sans obstacle ses convois de Carthage.  Cependant, pour ne rien négliger, il s'adressa, parmi les transfuges syracusains qui étaient dans son camp, aux personnages du plus haut rang, que leur éloignement pour les idées nouvelles avait fait bannir de leur patrie au moment de la défection; il les engagea à sonder les dispositions de leurs partisans et à leur promettre, s'ils lui livraient Syracuse, la conservation de leur liberté et de leurs lois.


(…)

. Un Lacédémonien, nommé Damippus, député par Syracuse au roi Philippe, avait été pris par la flotte romaine. Épicyde mettait un grand intérêt à le racheter; Marcellus ne s'y refusa point; la politique des Romains étant dès lors de rechercher l'amitié des Étoliens, alliés de Lacédémone. On choisit, pour traiter de ce rachat, un lieu qui, à mi-chemin de la ville et du camp, était, de part et d'autre, le plus favorable: c'était le port de Trogile, auprès d'une tour appelée Géléagre.  Dans une de ces fréquentes entrevues, un Romain, ayant observé le mur de près, compta les pierres, mesura de l'oeil l'élévation de chacune d'elles, et au moyen d'un calcul qui lui donna la hauteur totale, il reconnut qu'en cet endroit la muraille était moins élevée que les assiégeants et lui-même ne l'avaient pensé, et qu'on pouvait en atteindre le sommet avec des échelles de médiocre grandeur. Il fit part de ses observations à Marcellus, qui ne crut pas devoir négliger cet avis; mais comme il n'était pas possible d'arriver à cet endroit des remparts, que sa faiblesse même faisait garder avec plus de soin, on attendait une occasion favorable.

Elle fut offerte par un transfuge qui vint annoncer que Syracuse allait, pendant trois jours, célébrer la fête de Diane, et qu'à défaut des autres provisions qui manquent dans un siège, le vin ne serait pas épargné dans les festins, Épicyde en ayant fait distribuer à toute la ville, et les grands à chaque tribu.
À cette nouvelle, Marcellus tient conseil avec un petit nombre de tribuns, fait choix avec eux des centurions et des soldats les plus capables d'exécuter une entreprise si hardie, se munit secrètement d'échelles, et ordonne au reste de l'armée de prendre de bonne heure la nourriture et le repos nécessaires, afin d'être prêts à marcher la nuit pour une expédition. Lorsqu'il juge que l'intempérance de la journée a plongé les assiégés dans le premier sommeil, sur un signal, il commande aux soldats d'un même manipule de porter des échelles, et conduit environ mille hommes à la file et en silence jusqu'à l'endroit indiqué. Les premiers gagnent sans tumulte et sans bruit le sommet de la muraille, et sont imités par les autres; car l'audace des premiers inspire du courage aux moins résolus.
»


Tite-Live, Histoire romaine, XXV, 24

« Déjà les mille soldats étaient maîtres d'une partie des remparts. On fit approcher le reste des troupes, et, à l'aide d'un plus grand nombre d'échelles, elles escaladèrent le mur. Le signal leur était donné de l'Hexapyle (porte au nord de la ville) , où les premiers assaillants étaient parvenus au milieu d'une profonde solitude, la plupart des gardes, après s'être livrés à la débauche sur les tours, étant assoupis par le vin, ou achevant de s'enivrer. Quelques-uns cependant furent surpris et égorgés dans leurs lits. Près de l'Hexapyle était une petite porte que l'on se mit à rompre avec violence.

Et en même temps la trompette donna du haut des murs le signal convenu. Déjà de toutes parts ce n'était plus une surprise, mais une attaque à force ouverte; car on était arrivé au quartier des Épipoles, où les postes étaient nombreux. Il restait alors à effrayer plutôt qu'à tromper l'ennemi, et on y réussit. En effet, au premier son des trompettes, aux cris des Romains, qui occupaient les murailles et une partie de la ville, les sentinelles crurent que tout était au pouvoir de l'ennemi. Les uns s'enfuirent le long des murs, les autres sautèrent dans les fossés, ou y furent précipités par la foule des fuyards. Toutefois une grande partie des habitants ignoraient leur malheur, parce que tous étaient appesantis par le vin et par le sommeil, et que dans une ville aussi vaste, le désastre d'un quartier ne pouvait être aussitôt connu des autres.

Au point du jour, quand l'Hexapyle fut forcé, l'entrée de Marcellus avec toutes ses troupes réveilla les assiégés, qui coururent aux armes pour secourir, s'il était possible, une ville à moitié prise.
Épicyde sort de l'île appelée Nasos et se porte rapidement à la rencontre des assaillants, qu'il suppose avoir franchi les murs en petit nombre grâce à la négligence des gardes et qu'il espère repousser sans peine. Il reproche aux fuyards qu'il trouve sur son chemin d'augmenter les alarmes, de grossir les objets et d'exagérer le péril; mais quand il voit le quartier des Épipoles rempli d'ennemis, il se hâte, après avoir fait lancer sur eux quelques traits, de retourner vers l'Achradine, moins dans la crainte de ne pouvoir soutenir les efforts d'ennemis nombreux que dans le but de prévenir à l'intérieur une trahison qui pourrait naître de la circonstance, et lui fermer, au milieu du tumulte, les portes de l'Achradine et de l'île.


Et le beau final…

Marcellus, entré dans Syracuse, et, d'une hauteur, contemplant à ses pieds cette ville, la plus belle peut-être qui fût alors, versa, dit-on, des larmes, moitié de joie d'avoir mis fin à une si grande entreprise, moitié ému par le souvenir de l'antique gloire de cette cité. Il se rappelait deux flottes athéniennes coulées à fond, deux armées formidables détruites avec deux généraux illustres, tant de guerres hasardeuses soutenues contre Carthage, tant de tyrans et de rois si puissants, et avant tous, Hiéron, dont la mémoire était encore si récente, et qui s'était signalé par son courage, par des succès, surtout par les services qu'il avait rendus au peuple romain. «





Un anecdote : selon la tradition Archimède aidera les Syracusains à se défendre contre les attaques des romains par terre et mer.. Les témoignages des anciens nous parlent de machines incroyables inventées par Archimède (il périra par la suite après le siège)



Archimedes Directing the Defenses of Syracuse by Thomas Ralph Spence (1895).
C.C. Caldus et autres - Page 13 30uxtky

Plutarque, Vie de Marcellus, XX

…« Les Romains donc ayant donné l'assaut de  deux côtés différents, les Syracusains,  consternés,  restaient dans le silence, craignant de ne pouvoir  résister à de si grands  efforts, et à une puissance  si redoutable. Mais quand Archimède eut mis ces   machines en jeu, elles firent pleuvoir sur l'infanterie romaine une grêle de traits de  toute espèce et  des pierres d'une grosseur énorme, qui volaient  avec tant de roideur  et de fracas, que rien n'en  pouvait soutenir le choc, et que, renversant tous  ceux qui  en étaient atteints, elles jetaient le désordre dans tous les rangs.

Du côté de la mer, il  avait  placé sur les murailles d'autres machines qui,  abaissant tout à coup sur les  galères de grosses  antennes en forme de crocs, et cramponnant les  vaisseaux, les  enlevaient par la force du contrepoids, les laissaient retomber ensuite, et les  abîmaient dans les flots; il en accrochait d'autres par la  proue avec des mains de fer  ou des becs de grue,  et, après les avoir dressées sur leur poupe, il les  enfonçait dans  la mer, ou les amenait vers la terre  par le moyen de cordages qui tiraient les uns en   sens contraire des autres; là, après avoir pirouetté  quelque temps, elles se brisaient  contre les rochers  qui s'avançaient de dessous les murailles, et la plupart de ceux qui  les montaient périssaient misérablement.

On voyait sans cesse des galères,   enlevées et suspendues en l'air, tourner avec rapidité, et présenter un spectacle  affreux : quand  les hommes qui les montaient avaient été dispersés et jetés bien loin,  comme des pierres lancées  avec des frondes, elles se fracassaient contre les   murailles; ou les machines venant à lâcher prise,  elles retombaient dans la mer. La  machine que  Marcellus faisait avancer sur huit galères liées  ensemble était appelée  sambyce, à cause de sa  ressemblance avec l'instrument de musique de ce  nom.

Elle était encore assez loin des murailles,  lorsque Archimède lança contre  elle un rocher du  poids de dix talents ; ensuite un second, puis,  un troisième,  qui, la frappant avec un sifflement  et un fracas horribles, en détachèrent les appuis,  et donnèrent aux vaisseaux de si violentes secousses, qu'ils se séparèrent les uns des autres. Marcellus, ne sachant plus que faire, se retira promptement avec ses galères, et envoya l'ordre aux  troupes de terre de faire aussi leur retraite. »





Marcellus meurt en 208 à cause d’un piège tendu par Hannibal:

« Pour Hannibal, peu lui importait le sort des autres ; mais dès qu’il sut que Marcellus était tombé, il accourut sur les lieux ; et, debout près de son cadavre, il observa longtemps ses traits et la vigueur de ses membres, sans laisser échapper une parole insolente, sans laisser paraître aucun signe de la joie qu’il aurait pu éprouver en voyant mort un ennemi actif et dangereux. Seulement il témoigna son étonnement d’une mort aussi étrange et inattendue ; puis il lui ôta son anneau, couvrit son corps d’ornements convenables, l’ensevelit magnifiquement et le brûla. Après avoir renfermé ses restes dans une urne d’argent, sur laquelle il mit une couronne d’or, il les envoya au fils de Marcellus. Ceux qu’il en chargea rencontrèrent quelques Numides, qui voulurent leur enlever l’urne ; ils résistèrent ; les Numides usèrent de violence, mirent les armes à la main, et répandirent les ossements à terre. Annibal, en apprenant la nouvelle, dit à ceux qui étaient auprès de lui : « Il est donc impossible de rien faire contre la volonté de Dieu ! » Il punit les Numides, mais il ne se mit plus en peine de faire reporter, ni même de faire recueillir ces restes ; comme s’il avait cru qu’un dieu eût voulu, après une mort si étrange, priver non moins étrangement Marcellus de la sépulture. Ainsi le rapportent Cornélius Népos et Valère Maxime. Suivant Tite-Live et César Auguste l’urne fut rapportée au fils de Marcellus, qui fit à son père de magnifiques funérailles.

Outre les monuments que Marcellus avait élevés dans Rome, il fit construire en Sicile le gymnase de Catane ; il avait consacré, dans Samothrace, des statues et des tableaux de Syracuse, aux dieux appelés Cabires ; et à Lindus dans le temple de Minerve. Dans ce dernier endroit on voyait aussi sa statue, portant, nous dit Posidonius, l’inscription suivante :

Passant, tu vois ici un Romain, astre resplendissant de son pays,
Claudius Marcellus, fils de pères illustres.
Sept fois il exerça la puissance consulaire, en des temps de combats,
Et il versa à grands flots le sang des ennemis.



L’auteur de l’inscription a ajouté les deux proconsulats au nombre des cinq consulats.




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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime22.06.15 18:51

SUPERBE!!! Win
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime22.06.15 20:10

super et belle explication
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime22.06.15 20:43

super super8 super8 super8 super8

_________________
Début du post "mon 4 ème siècle" https://www.forumfw.com/t4796-mon-4-eme-siecle

"Victrix causa Diis placuit sed victa Catoni "
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime22.06.15 22:03

Très jolie frappe pour un denier pas facile à trouver ! supermon
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numisfrance
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime22.06.15 22:08

supermon  un très beau denier pas facile à trouver super8 super1 Taing
merci pour l'exposé
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Chut
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime23.06.15 15:27

Un denier peu commun. super1
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime23.06.15 15:52

bravo2 bravo2 super
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simo75
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime10.09.15 16:52



coucou coucou


c'est la rentrèe numismatique!


Denier M. ABURIUS GEMINUS (132 av. J.-C.)

Obv: Helmeted head of Roma right, GEM behind

Rev: Sol in quadriga, M.ABVRI below, ROMA in ex





C.C. Caldus et autres - Page 13 331effc




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Sergius
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime10.09.15 21:30

simo75 a écrit:
coucou  coucou

une dernière rentrée d'époque républicaine avant le calme estival:



Obverse : MARCELLINVS Bare head to right of M. Claudius Marcellus, consul in 222; behind, triskeles.

Reverse : MARCELLVS COS QVINQ M Claudius Marcelllus, togate and veiled, walking to right, carrying a Gallic trophy into the tetrastyle temple of Jupiter Feretrius.

Babelon (Cornelia) 69. Crawford 439/1. Sydenham 1147. 3,90 gr.

C.C. Caldus et autres - Page 13 1045h0h

Ce denier honore un célèbre ancètre de Publius Cornelius Lentulus Marcellinus : le général romain Marcus Claudius Marcellus; 5 fois consul et célèbre entre autres pour avoir conquis la ville de Syracuse, retenue par plusieurs auteurs grecs comme la plus belle ville du monde à son époque.



On commence par un joli portrait de Marcellus dressé par Plutarque


Plutarque, Vie de Marcellus, II :

…Il n’y a aucun genre de combat auquel Marcellus ne fût apte, et où il ne se fût exercé ; toutefois, c’est dans le combat singulier qu’il se montrait supérieur à lui-même : jamais il ne refusa un défi, et il tua tous ceux qui osèrent le provoquer. En Sicile, il sauva Otacilius, son frère, en danger de perdre la vie, en le couvrant de son bouclier et en tuant ceux qui se jetaient sur lui. Aussi, dès sa jeunesse il avait reçu de ses généraux des couronnes et autres récompenses militaires. Sa réputation s’étant accrue encore, le peuple l’élut édile curule, et les prêtres, augure. L’augurat est un sacerdoce auquel la loi confie particulièrement le soin d’observer les signes des oiseaux, et d’en tirer des pronostics pour les choses à venir.

Pendant son édilité, il se vit dans la nécessité d’intenter une accusation qui lui répugnait. Il avait un fils du même nom que lui, jeune, beau, non moins estimé de ses concitoyens pour l’excellence de son éducation que pour sa bonne conduite…




Statue attribuée à M. Claudius Marcellus, Musée Capitolins, Rome
C.C. Caldus et autres - Page 13 Umpmx



Commençons par le revers qui fait référence aux victoires de Marcellus sur les Insubres. On voit Marcellus déposer les armes  de leur roi, Briotmartus et les consacrer  à Jupiter dans le temple de Jupiter Férétrien.

Claudius Marcellus en Gaule Cisalpine (226-223 av. J.-C.)

L’expansion de l’empire romain vers le nord (Gaule Cisalpine) butait sur les peuples gaulois qui y résidaient depuis fort longtemps. Ci-dessous une carte :
C.C. Caldus et autres - Page 13 2cpb80i



Plusieurs peuples gaulois, les Insubres, les Boïens, les Taurins, et les Lingons de Cisalpine, ainsi que les Gésates de la vallée du Rhône, se sont ligués contre Rome.

Marcellus brigue son premier consulat en 222 et décide de poursuivre la guerre contre ces peuples.

Plutarque nous livre un témoignage de la campagne de Marcellus :



« Mais il paraît que les Gessates franchirent les Alpes, emmenèrent avec eux les Insubres, et renouvelèrent la guerre. Leur armée était déjà de trente mille hommes ; et, lorsque celle des Insubres, bien plus nombreuse encore, fut venue les joindre, alors, comptant sur leurs forces, ils marchèrent droit contre Acerres, ville située au delà du Pô. De là, le roi Britomartus s’en alla, avec un détachement de dix mille Gessates, ravager les campagnes voisines du Pô. Dès que Marcellus en fut informé, il laissa son collègue devant Acerres, avec toute l’infanterie pesamment armée et un tiers de la cavalerie ; et, prenant avec lui le reste de la cavalerie et les fantassins les plus agiles, au nombre d’environ six cents, il partit, et marcha jour et nuit sans s’arrêter ; enfin il tomba sur les dix mille Gessates près de Clastidium, bourgade de la Gaule nouvellement soumise aux Romains.

Mais il n’eut pas le temps de se reconnaître et de faire reposer sa troupe ; car à peine arrivait-il que les Barbares s’en aperçurent. Ils ne virent qu’avec dédain le petit nombre de ses fantassins ; quant à sa cavalerie, les Celtes n’en pouvaient faire aucun compte, étant particulièrement redoutables dans les combats de cavalerie, et passant pour y exceller ; d’ailleurs, dans cette circonstance ils avaient encore sur Marcellus, et de beaucoup, la supériorité du nombre. Incontinent ils se portèrent sur lui, pensant l’enlever d’emblée ; ils chargeaient avec beaucoup de vigueur, proférant des menaces terribles, et ayant le roi à leur tête.
Marcellus, pour les empêcher de se répandre autour de lui et de l’envelopper, ce qui leur était facile vu le petit nombre de ses gens, déploya ses escadrons sur une ligne fort étendue, en amincissant toujours son aile pour l’allonger, jusqu’à ce qu’il fût près de l’ennemi. Il se disposait à marcher en avant, quand son cheval, effrayé des cris sauvages que poussaient les Barbares, fit un demi-tour, et l’emporta en arrière malgré lui. Marcellus eut peur que cet accident ne causât parmi les Romains quelque trouble, suite d’une crainte religieuse ; il lui serra promptement la bride à gauche, lui fit achever le tour, et, le remettant en face de l’ennemi, il s’inclina devant le soleil et l’adora. Il parut ainsi avoir fait cette évolution non point sans le vouloir, mais précisément dans ce but ; car c’est la coutume à Rome de faire un tour sur soi-même avant de se prosterner devant les dieux. Au moment où il en vint aux mains, il fit vœu de consacrer à Jupiter Férétrien les plus belles armes qu’il prendrait sur les ennemis.

Dans le même temps, le roi des Gaulois l’aperçut ; et, conjecturant aux insignes dont il le voyait revêtu que ce devait être le chef de l’armée, il lança son cheval bien loin hors des rangs, et vint à sa rencontre en poussant le cri de guerre, en le défiant au combat, et en brandissant sa pique. C’était l’homme le plus grand des Gaulois ; son armure était toute resplendissante d’argent et de pourpre, et décorée de figures de diverses couleurs : on eût dit un astre étincelant. Marcellus parcourut des yeux la phalange ; et il lui sembla que ces armes étaient les plus belles de toutes : c’étaient donc celles qu’il devait offrir aux dieux pour accomplir sa promesse. Il piqua droit au guerrier, lui traversa la cuirasse d’un coup de javelot, et, de la roideur du choc, qu’augmentait l’élan du cheval de son ennemi, il le porta par terre vivant encore ; mais il l’acheva en lui assénant un deuxième et un troisième coup.
Puis, sautant aussitôt de son cheval, il dépouilla le corps de ses armes, et les éleva dans ses mains vers le ciel, en disant : « Ô toi qui regardes d’en haut les grandes actions, la conduite des généraux d’armée dans la guerre, leurs exploits dans les combats, Jupiter Férétrien, je te prends à témoin que je suis le troisième des Romains qui, en combattant chef contre chef, général contre roi, ai de ma main terrassé et tué mon ennemi, et consacré à toi les prémices des dépouilles, les dépouilles opimes. Accorde-nous le même succès dans le reste de cette guerre. »

Après cela, ses cavaliers engagèrent la mêlée ; mais ce ne fut pas un combat de cavalerie contre cavalerie, mais de cavaliers qui combattaient tout à la fois une cavalerie et une infanterie ; et ils remportèrent une victoire unique dans son genre, extraordinaire, incroyable : on n’a jamais écrit qu’une cavalerie si faible par le nombre ait vaincu à la fois tant de cavaliers et de fantassins réunis, soit avant cette journée, soit depuis. Marcellus fit un grand massacre des ennemis ; et, après s’être emparé de leurs armes et des richesses de leur camp, il alla rejoindre son collègue. Celui-ci soutenait péniblement la guerre contre les Celtes, sous les murs d’une fort grande et très-populeuse ville de la Gaule, nommée Milan ; les Celtes du pays la regardent comme leur métropole : aussi déployaient-ils l’ardeur la plus vive à la défendre. Cornélius assiégeait la ville, eux assiégeaient Cornélius. Lorsque Marcellus fut arrivé, les Gessates, ayant appris la défaite et la mort de leur roi, se retirèrent ; Milan fut prise, les Celtes livrèrent leurs autres villes, et se remirent, eux et leurs biens, à la discrétion des Romains. On leur accorda alors la paix à des conditions modérées.

Le Sénat décerna le triomphe à Marcellus seul. L’éclat de cette pompe, la richesse des dépouilles, et la taille extraordinaire des prisonniers firent de ce triomphe un des plus admirables que l’on eût jamais vus. Mais le spectacle le plus agréable pour les Romains, et le plus nouveau, c’était Marcellus lui-même portant au dieu l’armure complète du Barbare. Il avait fait couper un grand et beau chêne de montagne ; et, après l’avoir fait polir et arranger en forme de trophée, il y avait attaché et suspendu toutes les pièces de l’armure disposées en ordre et adaptées les unes aux autres. Quand la pompe se mit en marche, il monta sur le quadrige, et traversa triomphalement la ville, tenant dans ses mains, dressée en pied, cette statue-trophée, le plus remarquable et le plus bel ornement de son triomphe. L’armée suivait, revêtue d’armes superbes, et chantant des hymnes de victoire et des chants composés, pour cette occasion, à la louange du dieu et du général. C’est ainsi qu’il s’avançait : puis, quand il fut arrivé au temple de Jupiter Férétrien, il y entra, et il y offrit et consacra le trophée : il était le troisième, et il fut le dernier jusqu’à nos jours, qui consacra des dépouilles de cette espèce. Le premier qui remporta des dépouilles opimes fut Romulus sur Acron le Céninien ; le second fut Cornélius Cossus sur Tolumnius l’Étrusque ; et le troisième Marcellus sur Britomartus, roi des Gaulois. Depuis Marcellus, nul autre n’a eu cette gloire.

Le dieu auquel on consacra ces dépouilles est appelé Férétrien, suivant quelques-uns du mot grec qui exprime la manière dont ce trophée est porté en cérémonie, parce qu’alors beaucoup de mots grecs étaient encore mêlés à la langue latine. Suivant d’autres, ce mot est un surnom de Jupiter, qui signifie lançant la foudre ; parce que frapper se dit chez les Romains ferire. D’autres le font venir du mot qui exprime les coups que l’on porte dans les combats ; en effet, de nos jours encore, les Romains, quand ils poussent un ennemi qui les évite, s’animent les uns les autres en répétant le cri : « Feri ! » c’est-à-dire : « Frappe ! »



au droit on trouve le portrait de M. Claudius Marcellus. Il aura le mérite de s’emparer de la ville de Syracuse en 212 (le symbole du triskeles au revers y fait référence). En effet la ville fera défection en s’alliant à Hannibal après la mort du roi Hiéron, allié fidèle de Rome

une carte de la Méditerranée
C.C. Caldus et autres - Page 13 34eahao


Après les graves défaites infligées par Hannibal aux forces romaines, l’année 211 marque on tournant dans la Deuxième guerre punique. Les premiers succès de Scipion en Espagne et la prise de Syracuse par Marcellus sont les signes du redressement romain dans la guerre. Tite-Live nous livre une description intéressante de la prise de Syracuse par les légions romaines de Marcellus


la région de Syracuse (les romains attaquerons par le nord)
C.C. Caldus et autres - Page 13 33yl7yf


Tite-Live, Histoire romaine, XXV, 23

« …Pendant que les Romains pressaient le plus vivement le siège de Capoue, celui de Syracuse fut terminé par la constance et le courage du général et de l'armée, que seconda la trahison de quelques habitants.

En effet, au commencement du printemps, Marcellus avait hésité s'il tournerait ses armes contre Agrigente où commandaient Himilcon et Hippocrate, ou s'il continuerait le siège de Syracuse. Il voyait bien que cette ville était imprenable par la force, à cause de sa situation sur terre et sur mer, et par la famine, parce qu'elle tirait presque sans obstacle ses convois de Carthage.  Cependant, pour ne rien négliger, il s'adressa, parmi les transfuges syracusains qui étaient dans son camp, aux personnages du plus haut rang, que leur éloignement pour les idées nouvelles avait fait bannir de leur patrie au moment de la défection; il les engagea à sonder les dispositions de leurs partisans et à leur promettre, s'ils lui livraient Syracuse, la conservation de leur liberté et de leurs lois.


(…)

. Un Lacédémonien, nommé Damippus, député par Syracuse au roi Philippe, avait été pris par la flotte romaine. Épicyde mettait un grand intérêt à le racheter; Marcellus ne s'y refusa point; la politique des Romains étant dès lors de rechercher l'amitié des Étoliens, alliés de Lacédémone. On choisit, pour traiter de ce rachat, un lieu qui, à mi-chemin de la ville et du camp, était, de part et d'autre, le plus favorable: c'était le port de Trogile, auprès d'une tour appelée Géléagre.  Dans une de ces fréquentes entrevues, un Romain, ayant observé le mur de près, compta les pierres, mesura de l'oeil l'élévation de chacune d'elles, et au moyen d'un calcul qui lui donna la hauteur totale, il reconnut qu'en cet endroit la muraille était moins élevée que les assiégeants et lui-même ne l'avaient pensé, et qu'on pouvait en atteindre le sommet avec des échelles de médiocre grandeur. Il fit part de ses observations à Marcellus, qui ne crut pas devoir négliger cet avis; mais comme il n'était pas possible d'arriver à cet endroit des remparts, que sa faiblesse même faisait garder avec plus de soin, on attendait une occasion favorable.

Elle fut offerte par un transfuge qui vint annoncer que Syracuse allait, pendant trois jours, célébrer la fête de Diane, et qu'à défaut des autres provisions qui manquent dans un siège, le vin ne serait pas épargné dans les festins, Épicyde en ayant fait distribuer à toute la ville, et les grands à chaque tribu.
À cette nouvelle, Marcellus tient conseil avec un petit nombre de tribuns, fait choix avec eux des centurions et des soldats les plus capables d'exécuter une entreprise si hardie, se munit secrètement d'échelles, et ordonne au reste de l'armée de prendre de bonne heure la nourriture et le repos nécessaires, afin d'être prêts à marcher la nuit pour une expédition. Lorsqu'il juge que l'intempérance de la journée a plongé les assiégés dans le premier sommeil, sur un signal, il commande aux soldats d'un même manipule de porter des échelles, et conduit environ mille hommes à la file et en silence jusqu'à l'endroit indiqué. Les premiers gagnent sans tumulte et sans bruit le sommet de la muraille, et sont imités par les autres; car l'audace des premiers inspire du courage aux moins résolus.
»


Tite-Live, Histoire romaine, XXV, 24

« Déjà les mille soldats étaient maîtres d'une partie des remparts. On fit approcher le reste des troupes, et, à l'aide d'un plus grand nombre d'échelles, elles escaladèrent le mur. Le signal leur était donné de l'Hexapyle (porte au nord de la ville) , où les premiers assaillants étaient parvenus au milieu d'une profonde solitude, la plupart des gardes, après s'être livrés à la débauche sur les tours, étant assoupis par le vin, ou achevant de s'enivrer. Quelques-uns cependant furent surpris et égorgés dans leurs lits. Près de l'Hexapyle était une petite porte que l'on se mit à rompre avec violence.

Et en même temps la trompette donna du haut des murs le signal convenu. Déjà de toutes parts ce n'était plus une surprise, mais une attaque à force ouverte; car on était arrivé au quartier des Épipoles, où les postes étaient nombreux. Il restait alors à effrayer plutôt qu'à tromper l'ennemi, et on y réussit. En effet, au premier son des trompettes, aux cris des Romains, qui occupaient les murailles et une partie de la ville, les sentinelles crurent que tout était au pouvoir de l'ennemi. Les uns s'enfuirent le long des murs, les autres sautèrent dans les fossés, ou y furent précipités par la foule des fuyards. Toutefois une grande partie des habitants ignoraient leur malheur, parce que tous étaient appesantis par le vin et par le sommeil, et que dans une ville aussi vaste, le désastre d'un quartier ne pouvait être aussitôt connu des autres.

Au point du jour, quand l'Hexapyle fut forcé, l'entrée de Marcellus avec toutes ses troupes réveilla les assiégés, qui coururent aux armes pour secourir, s'il était possible, une ville à moitié prise.
Épicyde sort de l'île appelée Nasos et se porte rapidement à la rencontre des assaillants, qu'il suppose avoir franchi les murs en petit nombre grâce à la négligence des gardes et qu'il espère repousser sans peine. Il reproche aux fuyards qu'il trouve sur son chemin d'augmenter les alarmes, de grossir les objets et d'exagérer le péril; mais quand il voit le quartier des Épipoles rempli d'ennemis, il se hâte, après avoir fait lancer sur eux quelques traits, de retourner vers l'Achradine, moins dans la crainte de ne pouvoir soutenir les efforts d'ennemis nombreux que dans le but de prévenir à l'intérieur une trahison qui pourrait naître de la circonstance, et lui fermer, au milieu du tumulte, les portes de l'Achradine et de l'île.


Et le beau final…

Marcellus, entré dans Syracuse, et, d'une hauteur, contemplant à ses pieds cette ville, la plus belle peut-être qui fût alors, versa, dit-on, des larmes, moitié de joie d'avoir mis fin à une si grande entreprise, moitié ému par le souvenir de l'antique gloire de cette cité. Il se rappelait deux flottes athéniennes coulées à fond, deux armées formidables détruites avec deux généraux illustres, tant de guerres hasardeuses soutenues contre Carthage, tant de tyrans et de rois si puissants, et avant tous, Hiéron, dont la mémoire était encore si récente, et qui s'était signalé par son courage, par des succès, surtout par les services qu'il avait rendus au peuple romain. «





Un anecdote : selon la tradition Archimède aidera les Syracusains à se défendre contre les attaques des romains par terre et mer.. Les témoignages des anciens nous parlent de machines incroyables inventées par Archimède (il périra par la suite après le siège)



Archimedes Directing the Defenses of Syracuse by Thomas Ralph Spence (1895).
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Plutarque, Vie de Marcellus, XX

…« Les Romains donc ayant donné l'assaut de  deux côtés différents, les Syracusains,  consternés,  restaient dans le silence, craignant de ne pouvoir  résister à de si grands  efforts, et à une puissance  si redoutable. Mais quand Archimède eut mis ces   machines en jeu, elles firent pleuvoir sur l'infanterie romaine une grêle de traits de  toute espèce et  des pierres d'une grosseur énorme, qui volaient  avec tant de roideur  et de fracas, que rien n'en  pouvait soutenir le choc, et que, renversant tous  ceux qui  en étaient atteints, elles jetaient le désordre dans tous les rangs.

Du côté de la mer, il  avait  placé sur les murailles d'autres machines qui,  abaissant tout à coup sur les  galères de grosses  antennes en forme de crocs, et cramponnant les  vaisseaux, les  enlevaient par la force du contrepoids, les laissaient retomber ensuite, et les  abîmaient dans les flots; il en accrochait d'autres par la  proue avec des mains de fer  ou des becs de grue,  et, après les avoir dressées sur leur poupe, il les  enfonçait dans  la mer, ou les amenait vers la terre  par le moyen de cordages qui tiraient les uns en   sens contraire des autres; là, après avoir pirouetté  quelque temps, elles se brisaient  contre les rochers  qui s'avançaient de dessous les murailles, et la plupart de ceux qui  les montaient périssaient misérablement.

On voyait sans cesse des galères,   enlevées et suspendues en l'air, tourner avec rapidité, et présenter un spectacle  affreux : quand  les hommes qui les montaient avaient été dispersés et jetés bien loin,  comme des pierres lancées  avec des frondes, elles se fracassaient contre les   murailles; ou les machines venant à lâcher prise,  elles retombaient dans la mer. La  machine que  Marcellus faisait avancer sur huit galères liées  ensemble était appelée  sambyce, à cause de sa  ressemblance avec l'instrument de musique de ce  nom.

Elle était encore assez loin des murailles,  lorsque Archimède lança contre  elle un rocher du  poids de dix talents ; ensuite un second, puis,  un troisième,  qui, la frappant avec un sifflement  et un fracas horribles, en détachèrent les appuis,  et donnèrent aux vaisseaux de si violentes secousses, qu'ils se séparèrent les uns des autres. Marcellus, ne sachant plus que faire, se retira promptement avec ses galères, et envoya l'ordre aux  troupes de terre de faire aussi leur retraite. »





Marcellus meurt en 208 à cause d’un piège tendu par Hannibal:

« Pour Hannibal, peu lui importait le sort des autres ; mais dès qu’il sut que Marcellus était tombé, il accourut sur les lieux ; et, debout près de son cadavre, il observa longtemps ses traits et la vigueur de ses membres, sans laisser échapper une parole insolente, sans laisser paraître aucun signe de la joie qu’il aurait pu éprouver en voyant mort un ennemi actif et dangereux. Seulement il témoigna son étonnement d’une mort aussi étrange et inattendue ; puis il lui ôta son anneau, couvrit son corps d’ornements convenables, l’ensevelit magnifiquement et le brûla. Après avoir renfermé ses restes dans une urne d’argent, sur laquelle il mit une couronne d’or, il les envoya au fils de Marcellus. Ceux qu’il en chargea rencontrèrent quelques Numides, qui voulurent leur enlever l’urne ; ils résistèrent ; les Numides usèrent de violence, mirent les armes à la main, et répandirent les ossements à terre. Annibal, en apprenant la nouvelle, dit à ceux qui étaient auprès de lui : « Il est donc impossible de rien faire contre la volonté de Dieu ! » Il punit les Numides, mais il ne se mit plus en peine de faire reporter, ni même de faire recueillir ces restes ; comme s’il avait cru qu’un dieu eût voulu, après une mort si étrange, priver non moins étrangement Marcellus de la sépulture. Ainsi le rapportent Cornélius Népos et Valère Maxime. Suivant Tite-Live et César Auguste l’urne fut rapportée au fils de Marcellus, qui fit à son père de magnifiques funérailles.

Outre les monuments que Marcellus avait élevés dans Rome, il fit construire en Sicile le gymnase de Catane ; il avait consacré, dans Samothrace, des statues et des tableaux de Syracuse, aux dieux appelés Cabires ; et à Lindus dans le temple de Minerve. Dans ce dernier endroit on voyait aussi sa statue, portant, nous dit Posidonius, l’inscription suivante :

Passant, tu vois ici un Romain, astre resplendissant de son pays,
Claudius Marcellus, fils de pères illustres.
Sept fois il exerça la puissance consulaire, en des temps de combats,
Et il versa à grands flots le sang des ennemis.



L’auteur de l’inscription a ajouté les deux proconsulats au nombre des cinq consulats.




salut5  salut5  salut5

Merci pour ce post bienvenue
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coucou  coucou



voici un denier rare, les spécialistes apprécieront  Very Happy  Very Happy  :


Denier M. AEMILIUS LEPIDUS (58 av. J.-C.)

Avers : ALEXANDREA below, diademed head of Alexandria right, wearing mural crown.

Reverse M LEPIDVS in exergue, TVTOR REG on left, PO(NT) MAX in right, S C above, M. Lepidus, togate, standing facing, head left, crowning the young figure of Ptolemy V, standing facing, holding scepter.

3,88 gr.

Crawford 419/2 (estimation inférieure à 11 et 10 coins)



le denier fait référence à un ancêtre de M. Lepidus. Il a fait partie d'une ambassade de 201 av. J.-C. avec 2 ex-consuls (C. Claudius Néron, P. Sempronius) auprès du roi Ptolémée V pour gagner le soutien de la dynastie egyptienne contre les Macédoniens.




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salut5  salut5
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime20.09.15 18:31

Rare type en effet. super
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime20.09.15 20:22

Superbe monnaie qui fait parti des "must have" pour les républicains.
wouawbelle incl39


Dernière édition par numisfrance le 21.09.15 9:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime21.09.15 8:35

bravo pour cette entrée de choix super8
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime21.09.15 8:44

super Bravo12
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime29.09.15 11:26

Très belles entrées supermon
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MessageSujet: Re: C.C. Caldus et autres   C.C. Caldus et autres - Page 13 Icon_minitime13.10.15 18:04




coucou coucou


un nouveau denier en attendant la Zürich Münzenmesse du week-end prochain :



Denier Cn. Plancius (55 av. J.-C.)

Obverse : Head of Macedonia right, wearing causia. CN PLANCIVS before, AED CVR S C behind.

Reverse : Cretan goat standing right, bow and quiver behind.


C.C. Caldus et autres - Page 13 13yie77



salut5 salut5 salut5




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