Monnaie de même coin avers et revers

En parcourant, la vente Helios je tombe sur un denier de Laodicée, mal attribué à Emèse, qui m'interpelle.



Je regarde dans ma collection et je tombe sur un denier similaire acheté à la bourse d'Argenteuil en 2009 et je me dis "tiens j'ai déjà ce type". En regardant de plus près, je trouve successivement une liaison de coin de revers et de droit. Le mien est plus usé, mais il s'agit bien des mêmes coins qui ont frappé ces deux monnaies.

Quel coup d'oeil J'imagine qu'il y avait peu de probabilité que ce soit le cas

Voilà qui est toujours intéressant. Peut-être que cette monnaie est rare et que le nombre de coins est limité ?

Salut oui étonnant.

Il est en effet plus facile de trouver ce type de liaison sur les émissions orientales. J'ai du mal à établir des estimations de rareté, il y a énormément de variantes par exemple. Ce qui m'étonne c'est l'engouement de certains collectionneurs anglo-saxons pour ces émissions syriennes du début du règne, alors qu'en Europe elles semblent moins prisées. Par exemple, lors des bourses, j'en vois finalement assez peu. La durée d'émissions est plus faible, quelques années comparées à 18 ans pour Rome, mais les volumes ont dû être important pour soutenir l'effort de guerre. En réflchissant bien, les premières années de règne sont également moins présentes pour Rome (les fameux deniers sur flan court). Je pense que c'est certainement lié à la thésaurisation, ces espèces, malgré un poids plus faible, ont un titre bien plus élevé qu'après les années suivant l'accession de Caracalla à l'Augustat en 198.

C'est une constatation qui n'engage que moi, mais il me semble que ces émissions d'Emèse sont de frappe moins soignée que celle de Rome. N'y a t il pas ici une relation de cause à effet qui expliquerait que les frappes les plus prisées en France soit celle de meilleure qualité ? possible. Pour ma part, je les trouve incontournable pour le monnayage des Sévères et peuvent surement laisser découvrir aux spécialistes de belles variantes non répertoriées.

Celles de Rome se ressemblent trop, les Orientales ont plus de charme, peut-être justement à cause de leur aspect plus artisanal et de leur style plus bancal...

N'empêche que celle ci a son charme !!
http://www.gmcoinart.de/index.php?area=auctions&content=detailansicht&AuID=130&ObID=1046214048&Suche=&von=0&img=1&moveto=53545&KaSort=201.000&ObSort=450

IOVI a écrit:

N'empêche que celle ci a son charme !!
http://www.gmcoinart.de/index.php?area=auctions&content=detailansicht&AuID=130&ObID=1046214048&Suche=&von=0&img=1&moveto=53545&KaSort=201.000&ObSort=450

Honnêtement, je préfère le denier d'Emese d'Helios... Je ne peux pas vraiment l'expliquer rationnellement, il me touche plus... Il est plus rigolo, plus original...

Sauf qu'il est de Laodicée, ils se sont plantés... Les attributions à Laodicée et Emèse sont hypothétiques et basées sur les légendes d'avers (mais pas seulement il y a aussi des considérations stylistiques, etc.), dans le cas présent la titulature d'avers ne laisse pas de doute.

Petite précision supplémentaire: j'avais classé cette monnaie au moment de son achat en RSC 323a - RIC 457. Or sur l'exemplaire d'Helios on voit clairement que la légende est fautive en PERET. Ce type MART VICT[OR] existe à Paris avec les deux légendes de revers (mais pas à Londres), mais avec la légende classique en PERT. Ma monnaie et celle d'Helios sont donc toutes les deux non référencées. Les liaisons de coins renforcent la rareté de cette monnaie. C'est le sujet du prochain message de mon blog. Il me faudra encore vérifier si le revers de la BnF est identique ou non.