MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE)

232

La légende de Léda et le cygne

Les monnaies grecque et provinciale romaine des liens ci-dessous, de Mytilène Lesbos et Nicomédie (Bithynie), portent sur l’avers la tête de Léda et le buste de Sévère Alexandre à droite, et, sur le revers, soit Léda demi-nue, sa main droite haussée, debout de face, sa tête tournée à droite vers un cygne debout à gauche les ailes ouvertes, tirant de l’habit de Léda, que celle-ci retient de sa main gauche, soit un cygne en vol à droite.    

http://www.acsearch.info/record.html?id=87679

http://www.acsearch.info/record.html?id=85063

D’après la mythologie grecque, Léda était la fille d'Eurythémis et de Thestios , roi de Pleuron en Etolie, laquelle fut mariée au roi de Sparte, Tyndare . Il existe deux versions de la légende.

Selon la plus courante, Zeus (Jupiter), sous la forme d'un cygne, s'unit à Léda auprès de l'Eurotas, et elle pondit un œuf d'où sortirent Hélène , Castor    et Pollux , et, que par la suite, elle fut divinisée sous le nom de la déesse Némésis . Or, le mari de Léda, Tyndare, s'était aussi uni à elle durant la même nuit    et, si certains prétendent que les trois enfants étaient nés de Zeus ainsi que Clytemnestre    qui était sortie avec Hélène d'un second œuf, d'autres disent qu'Hélène seule était fille de Zeus et que les Dioscures Castor et Pollux étaient fils de Tyndare (voir mon post n.º 43, La légende des Dioscures (Castor et Pollux)).

Selon une autre version, lorsque Zeus s'éprit    de Némésis, fille de la Nuit et d’Océan, déesse qui personnifie la loi morale, celle-ci s'enfuyat et, pour lui échapper, se jeta dans l'eau où elle se transforma en poisson ; il la poursuivit sous la forme d'un rongeur. Elle sauta alors sur le rivage et se transforma en un animal sauvage puis en un autre mais elle ne parvenait pas à se débarrasser de Zeus    car il devenait lui-même un animal toujours plus rapide qu'elle. A la fin, elle s'envola dans les airs sous la forme d'une oie sauvage. Il devint alors un cygne et l'étreignit à Rhamnante en Attique. Némésis vint à Sparte où Léda, femme du roi Tyndare, trouva dans un marais un œuf rouge orangé, qu'elle rapporta chez elle et cacha dans un coffret et de cet œuf sortit Hélène .

Voici des liens sur cette légende :

http://mythologica.fr/grec/leda.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9da_et_le_cygne

http://www.mythindex.com/greek-mythology/L/Leda.html   (en anglais)

http://www.theoi.com/Heroine/Leda.html  (en anglais)

http://www.maicar.com/GML/Leda.html  (en anglais)

233

La légende du Rhin

Les monnaies impériales romaines des liens ci-dessous portent sur leurs avers la tête de Domitien ou le buste de Postume à droite, et, sur les revers, soit Domitien debout à gauche, tenant un parazonium (épée courte) dans sa main droite et une lance dans sa main gauche, ayant son pied droit sur la figure du dieu-fleuve Rhin étendu à droite, soit ce dieu étendu à gauche, tenant un ancre dans sa main gauche, appuyant son bras droit sur un bateau et son bras gauche sur une cruche.

http://www.acsearch.info/search.html?search=Rhenus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#5

http://etext.virginia.edu/kinney/small/salprov.htm

Le Rhin (Rhein en allemand, Rijn en néerlandais, Rhenus en latin, Rein en romanche) est le plus grand fleuve du nord-ouest de l’Europe, long de 1.320 kilomètres, drainant un bassin de 185.000 km2. En tant que la frontière de l’empire romain, et, avec le Rhône, la principale voie de transport entre la Méditérranée et la Mer du Nord, il joua un rôle important dans le façonnage de l’histoire du monde ancien.

Il prend sa source dans les Alpes sur les flancs du massif du Saint-Gothard, dans l’est de la Suisse (canton des Grisons) et résulte en fait de la confluence de deux rivières, nommées « Rhin antérieur » et « Rhin postérieur ». Même si le Rhin antérieur est le Rhin lui-même, le fleuve prend le nom de « Rhin » à partir de leur confluence. Son lit traverse ou longe six pays : la Suisse, le Liechtenstein, l'Autriche, l'Allemagne, la France et les Pays-Bas.

Les Grecs et les Romains ne connaissaient pas virtuellement l’existence de ce fleuve jusqu’à ce que Jules César l’atteignit en 58 av. J.-C. et déclara qu’il était la frontière entre les nations gauloises (ou celtes) à l’ouest et les tribus germaniques à l’est . Cette affirmation n’était pas tout-à-fait vraie , puisque le long du Rhin supérieur la culture celtique continuait vers la Bohême :accord: , et, plus au nord, la langue germanique avait déjà avancé vers l’ouest du Rhin jusqu’à ce qu’aujourd’hui est la Belgique . Cependant, César avait besoin d’une démarcation précise de la zone de guerre, et celle-ci est la raison pour laquelle les gens pensent encore que le Rhin sépare les deux races .

Le Rhin était vénéré comme un dieu par les Germains et les Gaulois. On croit que le temple bien connu qu’existait dans le port de la cité de Cologne était consacré au dieu-fleuve Rhenus.

Voici des liens sur ce fleuve :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rhin

http://www.livius.org/ra-rn/rhine/rhine.html (en anglais)

234

La légende d’Egée

La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Ninica-Claudiopolis, Cilicie, porte sur l’avers la tête de Maximin Thrace à droite, et, sur le revers, une figure héroïque masculine nue debout à gauche, levant la main droite et tenant un sac à vin sur l’épaule dans da main gauche.



http://www.wildwinds.com/coins/ric/maximinus_I/_ninicaClaudiopolis_AE28_SNGLev_623.jpg

Si bien la figure sur le revers de cette monnaie ait été toujours identifiée comme le satyre Marsyas à cause du sac à vin (voir mon post n.º 35, La légende de Marsyas), en vue du fait que la figure heroïque ne ressemble en rien les représentations traditionnelles de ce personnage, il y a la légère possibilité de qu’il s’agirait plutôt d’Egée, le père de Thésée. L’autre principal type de Maximin de Ninica-Claudiopolis depeint la louve avec Romulus et Remus, et, de cette façon, selon ladite hipothèse, se formeraient des liens avec les fondations des deux grands centres civiques de l’époque, Athènes et Rome.

Egée, roi légendaire d’Athènes , fils de Pandion, roi de Mégare , et de Pylia , n’ayant pas de descendants après deux mariages , respectivement avec Méta et Chalciope , et soucieux des intentions de ses frères rivaux Pallas et Lycos et ses proches, se dirigea à Delphes pour consulter l’Oracle à propos de l’obtention d’enfants. Sa caractéristique réponse delphique fut la suivante :

« La bouche saillie de l’outre de vin, ô le meilleur des hommes, ne délies pas jusqu’à ce que tu n’arrives à la hauteur d’Athènes » (Apollodore 3.15.6).

Egée, ne sachant pas bien interpréter cette réponse, se décida d'aller prendre conseil auprès de son ami Pitthée, roi de Trézène . Ceci le reçut et lui accorda la main de sa fille Aethra . Puis il les conduisit sur l'île de Sphaera et enivra copieusement Egée . Quelques temps après Aethra révéla qu'elle attendait un enfant, le futur Thésée. Le bonheur d'Egée fut de courte durée car il dut revenir précipitamment à Athènes, où Pallas et ses cinquante fils menaçaient son pouvoir .

Il laissa sa femme et son futur fils sur l'île, ayant toutefois pris soin de placer sous un gros rocher son épée et ses sandales afin que plus tard son fils, s'il en était digne, puisse se faire reconnaître. Pitthée fit répandre le bruit que son petit fils n'était nullement le simple fils d'un mortel mais le rejeton du dieu Poséidon.

Revenu à Athènes, Egée oublia rapidement Aethra pour Médée , qu’il avait retrouvé lors de son passage par Corinthe, où elle venait de tuer le roi Créon et lui demanda asile à Athènes. Médée lui donna un fils, Médos . Sur la suite de cette légende, voir mon post n.º 210, Thésée et le taureau de Marathon.

A son retour à Athènes après la réalistion de divers célèbres prouesses (voir aussi mon post n.º 6, La légende de Thésée et le Minotaure), Thésée oublia sa promesse de hisser la voile blanche dans son navire en cas qu’il eût réussi à sortir du labyrinthe de Crète, comme son père et lui avait accordé ; Egée, qui scrutait l'horizon, debout sur l'Acropole à l'endroit où se trouve aujourd'hui le temple de la Victoire Aptère, aperçut la voile noire, perdit connaissance et bascula la tête la première dans le vide. Mais, selon certains, il se jeta volontairement dans la mer qui, à la suite de cet événement, fut appelée la mer Egée.

Voici des liens pour cette légende :

http://mythologica.fr/grec/egee.htm

http://www.maicar.com/GML/Aegeus1.html  (en anglais)

235

La légende de Tomos

Les monnaies grecques et provinciales romaines du lien ci-dessous, de Tomis, Mésie inférieure, portent sur leurs avers le buste du héros Tomos à droite ou à gauche ou celui de Geta à droite, et, sur les revers, soit la tête d’Hercule à droite ou à gauche, soit Hercule à demi-nu, debout à droite, tenant son arc et la peau de lion et s'appuyant sur sa massue, soit Déméter (Cérès) tenant des épis dans sa main gauche et une lance dans la main droite, ou un long flambeau, soit Hermès (Mercure) debout à gauche tenant une bourse, le caducée et la clamyde, soit Eros tenant un fouet dans sa main droite et monté sur un lion à droite, soit Eros monté sur un dauphin à droite, soit le buste de Tomos à droite, soit une grappe de raisin.  

http://www.acsearch.info/search.html?search=Tomos&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0

http://www.acsearch.info/record.html?id=151125

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4486/

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4482/

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4485/

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4481/

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4483/

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4491/

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4490/

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4489/

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4488/  

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4487/

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4493/

La cité de Tomis, la moderne Constantza en Roumanie, sur le Pont Euxin (Mer Noire), fut fondée par des Grecs de Milet. Elle est célèbre pour avoir été le site de l’exil du poète Ovide. Tomos en fut le supposé héros fondateur, mais il ne s’agit que d’un personnage imaginaire, inventé par des mythologistes en base au nom de la cité, comme c’est le cas de quelques autres villes grecques. C’était pour le Grecs une manière de revendiquer leur priorité historique, mais ce sont des figures sans histoire ni légende.  

Au contraire, le nom Tomis, selon une tradition, dériverait du verbe grec qui signifie dépecer, couper en morceaux, parce que, d’après la mythologie, dans ce lieu Médée , fuyant de son père Aiétès , roi de Colchide, aurait dépecé le corps de son frère Absyrtos :hein69:ou celui où son père sépulta les membres de celui-ci.

Absyrtos était le fils d’Aiétès et de sa femme, l’océanide Idyie , étant donc demi-frère de Médée. Lorsque Médée, ensemble avec Jason et les Argonautes, fuya de Colchide, d’où ils avaient volé le toison d’or, Aiétès envoya Absyrtos avec des guerriers en quête d’elle avec l’ordre de l’amener chez lui ou ne jamais retourner.

Selon une version de la légende, n’ayant pas réussi à la recouvrer    dans la cour d’Alcinoo , roi des Phéaciens (voir mon post n.º 108, La légende des jardins d’Alcinoo), Absyrtos, craignant la furie de son père :grr1:s’il retournait sans Médée, continua a les poursuivre. Quand Jason sacrifiait dans une île consacré à Artémis (Diane), Absyrtos tenta d’enlever Médée par force. Pendant la lutte qui s’ensuivit , il fut tué par Jason.

D’après une autre version, Médée, moyennant des ruses, avait attiré Absyrtos à un temple d’Artémis, où il fut embusqué et tué par Jason. Ensuite Médée coupa son corps en morceaux et les éparpilla sur la terre ou dans la mer. Elle mit la tête et les mains sur un haut rocher pour qu’Aiétès, qui poursuivait les Argonautes, puisse les voir tout de suite. Aiétès dut assembler les morceaux pour les enterrer et les Argonautes eurent du temps pour lui échapper . Le site où le tombeau d’Absyrtos fut érigé devint plus tard la cité de Tomis.      

Voici des liens pour cette histoire :

http://mythologica.fr/grec/medee.htm

http://surprising-romania.blogspot.com/2009/04/tomis-oldest-living-city-in-romania.html (en anglais)

Bonjour les amis. J'informe à ceux qui accompagnent régulièrement cette série que je dois l'interrompre pour environ un mois, puisque je serais absent de mon pays. D'ailleurs, à mon retour, par manque de matière, elle ne pourra conserver le débit quotidien que j'ai réussi à maintenir jusqu'hier. Les posts seront donc éventuels, dans la mesure de la découverte de monnaies appropriées. Si vous avez des suggestions de nouveaux sujets qui s'adaptent aux critères que j'ai établi au début, n'hésitez pas a me les communiquer et je ferais le possible pour les développer. Entre-temps, je chercherais à participer aux travaux du forum dans la mesure de mes possibilités.

excellent !! merci !!

Bon voyage mon ami, reviens nous en pleine forme

quand on voit les titres mis bout-à-bout
ça fait quelque chose!
:salut6:

Bonne route

C'est sûr que l'absence de ta chronique ne va pas passer inaperçue ! Heureusement nous avons ces 235 pages à lire et à relire pour patienter en attendant ton retour. A bientôt !

merci à toi, Emblémiste!!! Fait bon voyage et revient nous vite !!!

Reviens vite chroniqueur de légende !

bravo et encore merci de tout se savoir que tu nous fait partagé
bon voyage emblemiste
et encore GRAND :super20: :merci3: :merci2: :salut6: :salut6:

pour vos bons voeux ! Je suis arrivé hier au Caire. Comme je vous ait dit, je traiteré de maintenir ma participation au forum dans la mesure de mes possibilités pendant mon voyage.

236

La légende du retour d’Eurydice à l’enfer

La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Seleucia ad Calycadnum, Cilicie, porte sur l'avers le buste de Gordien III à droite, et, sur le revers, d'après une interprétation, Hermès (Mercure) conduisant l’âme d’Eurydice de retour à l’enfer à gauche.

http://www.cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=43598

La légende de la tentative infructueuse d’Orphée pour récupérer son aimée Eurydice de l’enfer a été le sujet de mon post n.º 7, La légende d’Orphée et Eurydice, à propos du revers d’une monnaie coloniale romaine de la Thrace au buste de Gordien III sur l’avers.  

La scène du revers de la monnaie ci-dessus a été traditionnellement interprétée comme Hermès (Mercure) s’empressant vers Artémis (Diane). Cependant, d’après la deescription de la fiche, la figure féminine ne présenterait aucun des attributs de cette déesse, mais plutôt une femme mortelle portant les typiques long chiton et peplos. Donc, ladite monnaie représenteraient Hermès psychopompos, “ héraut des âmes ”, qui guide les morts à l’Hadès. En ce cas, la femme serait Eurydice , l’épouse d’Orphée, en train d’être menée de retour à l’enfer lorsqu’Orphée désobéit l’ordre de Pluton et regarda sa bien-aimée en arrière tandis qu’il la conduisait du royaume des morts.      

Selon l'opinion courante, on croit que le revers de cette monnaie, combiné avec deux autres monnaies de Gordien III de la même cité, l’une avec Artémis accompagné de son chien et Hermès en guise de Nomios, “ maître des animaux ”, et l’autre avec Aphrodite (Vénus) et deux Erotes, présentent un thème commun, soulignant les traits d’amour , dévotion   et prospérité . Les trois types seraient donc, sans doute, réferés au mariage de Gordien et Tranquillina en 241 de notre ère.

vraiment un super boulot

abaque !

youppie il est de retour, mas nuits vont enfin redevenir culturelles

merci emblémiste

à toi Briac !

le grand retour :mdr51:
aura t'on le droit d'avoir d'avoir un reportage photo sur ton voyage d'Egypte?

PYL. Je le ferai avec plaisir lorsque mon fils m'envoie les photos qu'il a pris.

237

La légende d’Encélade

Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Seleucia ad Calycadnum, Cilicie, portent sur leurs avers, respectivement, les bustes de Septime Sévère et Julia Domna face à face et celui de Gordien III à droite, et, sur les revers, Athéna Alcidemus debout sur un quadrige de face, ayant devant, au dessous, une paire de géants anguipèdes, dont un avec le cou percé par une flèche, et l’autre lançant des pierres.

http://www.wildwinds.com/coins/ric/septimius_severus/_seleucia-ad-Calycadnum_AE29_SNGLevSupp_190.jpg

http://www.wildwinds.com/coins/ric/gordian_III/_seleucia-ad-Calycadnum_AE31_SNGLev_763.jpg

 Bien que les fiches ne le disent pas , la scène des revers de ces monnaies représente sans doute un épisode de la bataille entre les dieux de l’Olympe et les géants, fils de Tartare (ou du sang d'Uranus) et de Gaia (voir mon post n.º 10, La Gigantomachie), à laquelle Athéna (Minerve) participa activement, ayant tué au moins deux géants : Encélade et Pallas .

Gaia avait poussé ses enfants à se révolter contre les nouveaux maîtres de l'Olympe ; alors, les Géants attaquèrent les Olympiens à Phlegra ou Pallene, en Thrace. L’image dépeint probablement la mort d’Encélade. Comme les autres géants, il avait les membres inférieurs en forme de serpents .

D’après une version de la légende, lorsqu’il tenta échapper du champ de bataille, Athéna le blessa d’un coup de flèche, lança vers lui sa quadrige et l'écrasa finalement sous l’île de Sicile ou le mont Etna . Depuis lors, on croyait que son haleine de feu sortait par les bouches du volcan Etna et il provoquait des tremblements de terre lorsqu'il remuait son flanc blessé .

Selon autres versions, il aurait été tué par le foudre de Zeus (Jupiter) ou par la lance de Silène.

Sur cette légende, voir les liens suivants, en anglais :

http://www.mythindex.com/greek-mythology/E/Enceladus.html

http://www.theoi.com/Gigante/GiganteEnkelados.html

Bonjour Emblémiste
quel bonheur de te retrouver.
Encore mille merci pour ton fantastique travail, c'est toujours un régal.

Un bosquet des jardins du château de Versailles est consacré au mythe de l'Encélade:
http://www.insecula.com/oeuvre/photo_ME0000004700.html

Salut les amis ! C'est moi qui vous remercie pour vos encouragements.

Septimus : Très intéressante contribution ! bien !

238

La légende du géant Pallas

Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Seleucia ad Calycadnum, Cilicie, portent sur leurs avers, respectivement, les bustes Sévère Alexandre et Gallien à droite, et, sur les revers, Athéna Alcidemus avançant à droite, brandissant sa lance et son bouclier contre un géant anguipède agenouillé à gauche, qui lève ses mains en defense ou lançant des pierres.    

http://www.acsearch.info/record.html?id=73592

http://www.acsearch.info/record.html?id=392948

http://www.acsearch.info/record.html?id=14197

http://www.cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=278020

Comme dans le cas de mon post précédent, sur La légende d’Encélade, bien que les fiches ne le disent pas, la scène des revers de ces monnaies représente sans doute un épisode de la bataille entre les dieux de l’Olympe et les géants, fils du Tartare (l'Enfer) ou du sang d’Uranus (le Ciel) et de Gaia (la Terre) (voir mon post n.º 10, La Gigantomachie), à laquelle Athéna (Minerve) participa activement, ayant tué au moins deux géants : Encélade et Pallas .

 Gaia avait poussé ses enfants à se révolter contre les nouveaux maîtres de l'Olympe ; alors, les Géants attaquèrent les Olympiens à Phlegra ou Pallene, en Thrace. Par exclusion, vu que la mort d’Encélade fut dépeinte sur un autre type monétaire de la même ville, l’image de celles-ci figure probablement la mort de Pallas. Comme les autres géants, il avait les membres inférieurs en forme de serpents .

Selon une version de la légende, après l’avoir tué dans ce combat, la déesse l'écorcha entièrement et se servit de sa peau comme d'une armure.

D’après une autre version, donnée dans De Natura Deorum de Cicéron, Pallas, géant ailé à corps de bouc, était plutôt le père d'Athéna. Il tenta de lui faire violence mais elle le tua et orna son égide (bouclier) de sa peau et ses épaules de ses ailes. Dès lors, elle prit son nom comme épiclèse : « Pallas Athéné ».

Sur ce personnage, voir le lien suivant :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pallas_%28G%C3%A9ant%29

239

La légende de Solymos

Les monnaies grecques et provinciales romaines des liens ci-dessous, de Termessos Major et Ariassos, Pisidie (Lycie-Pamphylie), portent sur leurs avers soit la tête de Zeus Solymeus à droite, soit le buste d’Athéna (Minerve, Pallas) à gauche, soit celui du héros Solymos casqué à droite ou à gauche, soit la tête d’Antonin le Pieux et le buste de Commode, et, sur les revers, soit Solymos casqué et en habit militaire, assis sur un trône à gauche, levant sa main droite et appuyant la gauche sur le dossier ou sur la hanche, ou debout à gauche, tenant une lance dans sa main droite et posant la gauche sur un bouclier ou la hanche, soit Hermès (Mercure) debout à gauche tenant une patère dans sa main droite et un kerikeyon (caducée de héraut) dans la gauche, soit Tyché debout à gauche avec kalathos sur la tête, tenant dans sa main droite une corne d’abondance et dans la droite un gouvernail, soit Artémis (Diane) debout, tenant un arc dans sa main gauche et une massue dans la droite.

http://www.acsearch.info/record.html?id=70344

http://www.acsearch.info/record.html?id=164043

http://www.acsearch.info/record.html?id=178112

http://www.acsearch.info/record.html?id=184123

http://www.acsearch.info/record.html?id=227658

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/quick/?q=Solymos&search=

Dans l’article “ The Hero Solymos on the Coinage of Termessos Major ” (“ Le héros Solymos sur le monnayage de Termessos Major ”), publié dans la Revue suisse de Numismatique, n.º 7 (1997), pp. 41-61, Elizabeth Kosmetatou étudia en détail ce monnayage, d’où j’extrais les renseignements d’intérêt aux propos de cette série :

 Le légende du héros Solymos probablement n'occupait pas une position importante dans la mythologie grecque , et même dans la Pisidienne, à en juger par sa virtuelle absence de la littérature et l’iconographie anciennes. Cependant, quoique un héros mineur, Solymos était considéré l’ancêtre de la ville pisidienne de Termessos Major, et, possiblement, de sa voisine Ariassos aussi. Jusqu’à présent, son iconographie n’est connue que par ses représentations sur le monnayage en bronze de Termessos et, peut-être, de celle d’Ariassos. Il est facilement identifiable comme un héros-guerrier barbu, portant un casque et tenant une lance et une épée.

En plus de sa généalogie basique et quelques associations pisidiennes, le manque d’information sur la vie et exploits légendaires de Solymos rend impossible la reconstruction de l’histoire de ce héros guerrier . D’après les peux de sources subsistantes, il fut l’ancêtre des Solymoi, un peuple probablement pisidien, duquel diverses tribus locales se réclamaient l’origine. On croyait qu’il était un fils soit de Zeus (Jupiter), soit d’Arès (Mars). Les sources anciennes ne sont même claires sur le nom exact la nymphe sa mère , lequel fut transmis en diverses formes : Kalchedonia, Chaldene, Kaldene ou Chalcea, tandis que la forme Chalkedonia ait été aussi suggérée.

Le héros semble avoir été inconnu d’Homère, qui ne mentionne que les Solymoi, un mystérieux peuple guerrier, en rapport avec le mythe de Bellerophon, qui lutta avec succès contre eux sur la demande du roi de la Lycie , dont il gagna la main de la fille en mariage .

Selon des écrivains romains tardifs, Solymos fut conçu pendant une des escapades de Zeus (Jupiter) sur le mont pisidien Olympe, où il rencontra la mère du héros . Une sœur de ceci, Milye, est aussi mentionnée, laquelle, en des circonstances ignorées, devint son épouse   , et, probablement après la mort du mari, se maria à Kragos, une autre figure mythologique incertaine .

Les sujets de Solymos avait été connues comme Solymoi pendant sa vie, mais furent rebaptisés après sa mort par son épouse d’après elle-même et dorénavant furent connus comme Milyai ou Milyes. Leur territoire était connu comme Milyas ou Minyas.

Comme qu’il soit, c’est à Termessos que Solymos fut élevé à la position de héros local qui apparut sur le monnayage et dont le culte représenta un rôle central dans la religion de l’état. Le culte de Solymos peut avoir représenté aussi un rôle marginal à Ariassos. aux siècles I et II de notre ère. C’est probablement le héros qui apparaît sur le monnayage local de cette période.

Le culte de Solymos à Termessos fut toujours assimilé à celui de Zeus (Zeus Solymeus), la principale divinité de la ville, ensuite à son hellénisation depuis au moins la fin du II / début du I siècles av. J.-C.