MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE)

C'était un jeu de mots (laids ) entre la nymphe Tethis et le jeu électronique Tetris , ou il faut retourner pour les empiler , des groupes de cubes qui descendent depuis le haut de l'ecran ......

Je pensais que tu connaîtrais ce jeu .....

Bonsoir,

Je vous demande conseil pour la probable acquisition prochaine d'une monnaie "de légende".
Prof en lycée, il y a de fortes chances que je fasse aussi du Collège l'an prochain et donc que j'aborde avec les jeunes 6ème le mythe fondateur de Rome. Pour cela je me disais qu'une monnaie antique pouvait être un bon document de départ, et que la possibilité de toucher un objet antique pourrait plaire aux élèves.
Je commence donc à regarder un peu quelle monnaie pourrait remplir cette fonction pédagogique. Peu importe la rareté dans le cas présent, il me faudra une monnaie peu onéreuse (on ne sais jamais...) et représentant clairement la louve, Rémus et Romulus.
Pour l'instant je pensai à ce type de monnaie du IVe siècle:



Légende simple, scène mythique bien lisible. Un peu petite peut être pour la manipulation des élèves en classe. On en trouve visiblement autour d'une quarantaine d'euro, hélas pour l'instant je ne trouve pas de louve en deçà.
Mais peut-être auriez-vous d'autres suggestions ?

Cordialement.

http://www.acsearch.info/search.html?term=faustulus&category=1-2&en=1&de=1&fr=1&it=1&es=1&ot=1&images=1&currency=usd&order=0&company=

J'utilise aussi ces comémo' du IVè. Mais je montre quand même ce denier avec Faustulus, le pic-vert, la louve et les jumeaux, du moins en photo. A défaut d'avoir l'objet.

Ok, ça marche bien en cours généralement ? Tu les fais manipuler ?
Il est très bien ce denier de la gens Pompeia, beaucoup plus complet et avec tout les acteurs ! Bon par contre c'est vrai que ce n'est pas le même budget donc on va se contenter de la projeter...

Oui, j'ai un petit plateau en classe avec des monnaies "de seconde zone" qu'ils peuvent manipuler. J'apporte quelques monnaies plus spectaculaires quand ça le mérite. Ça passe en classe et je récupère.
Je suis (méga)REP, mais jamais eu de souci. Et ils aiment beaucoup. Ça "matérialise" l'Antiquité.

D'autres monnaies républicaines qui portent des légendes sur des mythes fondateurs de Rome et qui seraient également intéressantes pour ton travail en classe seraient celles de l'enlèvement des Sabines et Tarpéia (numéros 221 et 22 de ma série).

Emblémiste a écrit:

D'autres monnaies républicaines qui portent des légendes sur des mythes fondateurs de Rome et qui seraient également intéressantes pour ton travail en classe seraient celles de l'enlèvement des Sabines et Tarpéia (numéros 221 et 22 de ma série).

Tout à fait, je les montre dans ma séquence sur l'histoire légendaire de Rome.

Plus cet Horatius Cocles et quelques Brutus (pas le nôtre, je nous le réserve). Il me manque Mucius Scaevola, Clélie...

On a des monnaies d'Antonin ou de Philippe l'Arabe, avec la louve, qui sont assez communes.

Merci pour ces pistes.
N'étant que stagiaire cette année, normalement néo-titulaire l'an prochain, je n'ai encore jamais fait ce cours. Je vais potasser ça !

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La légende d’Eileithuia (Eleithyia, Eilethyia, Eleutho)

Les monnaies grecques des liens ci-dessous, de Tégée, Arcadie, portent sur l’ avers la tête d’Eileithuia (Eleithyia, Eilethya, Eleutho) à gauche, portant un flambeau enflammé sur  son épaule, et, sur le revers, Athéna (Minerve, Pallas) debout à droite présentant à Stérope, debout à gauche, un pot contenant une mèche de cheveux de Méduse (voir le post Nº 103, La légende de Céphée et Astérope (Stérope), dans cette série).  

http://www.acsearch.info/search.html?id=296905

http://www.cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=288672

L’Antiquité dérivait le nom d’Eileithuia (appelée aussi Eleithyia, Eilethya, Eleutho) du verbe eleuthein, selon lequel il signifierait celle qui vient en aide. Elle était la déesse de la naissance   , qui venait assister les femmes en couches. Quand elle était bien disposée   , elle faisait avancer la naissance, mais quand elle était fâchée   , elle retardait l’accouchement. Son équivalente romaine était Natio ("Naissance") ou Lucina ("Porteuse de la lumière").

A l’origine, ces deux fonctions étaient attribuées a des différentes Eileithuiai. Cependant, plus tard elles furent attribuées à une seule divinité. Les Eileithuiai étaient filles de Zeus (Jupiter) et d’Héra (Junon), la déesse du mariage, à qui elles obéissaient.

Artémis (Diane) et Eileithuia étaient à l’origine des divinités très différentes, mais il y avaient encore quelques aspects de leurs caratères qui ensuite leur firent presque identiques. On croyait qu’Artémis évitait le mal et protégeait celui que était jeune et tendre   , et parfois elle même assistait les femmes en couches. En plus, de même qu’Eileithuia, Artémis était une divinité vierge    .

Eileithuia punissait le manque de chastité en augmentant les douleurs pendant la naissance d’un enfant, et était donc crainte par les jeunes filles   . Les accouchements fréquents lui étaient déplaisants aussi    .

Il semble que son culte fut établi premièrement entre les Doriens en Crète, où on croyait qu’elle était née dans une caverne dans le térritoire de Cnossos. De là sa dévotion se répandit vers Délos et l’Attique. D’après une tradition délienne, elle ne fut pas née en Crète   , mais elle était venue à Délos dès les Hyperboréens pour assister Lètô (voir le post N.º 77, La legende de Lètô (Latone), dans cette série). Elle avait un sanctuaire à Athènes, contenant trois images sculptées de la déesse, dont on croyait que deux avaient été offertes par Phaedra, et la troisième apportée de Délos par Erysichton. Cependant, ses statues n’étaient pas couvertes en toutes places. Elle avait des sanctuaires aussi à Sparte, Cleitor, Messène, Tégée, Mégare, Hermione et autres endroits.

Elle était figurée comme une femme portant un flambeau, représentant les brûlantes douleurs de l’accouchement, ou avec ses bras lévés dans l’air pour amener l’enfant à la lumière. Elionia,  qui était vénérée à Argos comme la déesse de la naissance, était probablement la même qu’Eileithuia.

Voici des liens en anglais pour plus de renseignements sur cette divinité :

http://www.mythindex.com/greek-mythology/E/Eileithyia.html

http://www.theoi.com/Ouranios/Eileithyia.html

Une nouvelle légende , Eileithuya sont bien élagués ....!!!!

pour ce bon moment mythologique

Emblémiste ... et heureux de lire encore et encore tes contes numismatico-mythologiques...

reviens nous vite car comme pourrait le déclamer Brutus un jour de grande inspiration (après un bon repas par exemple, avant la sieste   ) : "un seul Hêtre vous manque et tout est Peuplier"...

Mythe essentiellement morale si je comprend bien.

bcp pour vos commentaires les amis.

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La légende de Gortys

Les monnaies grecques de Gortyna, Crète, et provinciales romaines du Koinon de Crète, des liens ci-dessous,  portent sur les avers la tête de Zeus (ou de Minos) à droite ou à gauche, la tête ou buste de Trajan à droite ou à gauche, et d’Hadrien à droite, et, sur les revers, le héros Gortys, soit nu debout à droite ou à gauche, tourné de face, tenant de la main droite un bouclier et de la gauche une javeline transversale, soit assis sur une falaise à gauche, soit marchant à gauche, casqué et tenant une lance et un bouclier, soit à cheval à gauche.

http://www.acsearch.info/search.html?term=Gortys&category=1&en=1&de=1&fr=1&it=1&es=1&ot=1&images=1&currency=usd&thesaurus=1&order=0&company=

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/quick/?q=Gortys&search=

 Selon la mythologie, Europa   , fille du roi de Tyr   , fut enlevée par Zeus, qui se transforma en taureau blanc pour la séduire    et l’emporta sur son dos en Crète. À Gortyne, sous un platane qui depuis lors est toujours vert, ils engendrèrent Minos, Rhadamanthe (roi de Phaïstos) et Sarpédon (voir les posts Nº 20, La legende de l’enlèvement d’Europa, Nº 170, La legende de Minos, et Nº 91, La légende de Sarpédon, dans cette série).  

D’après la tradition crétoise, la ville de Gortyna aurait été fondée par Gortys, un fils de Rhadamanthe. D’après une version arcadienne, Gortys serait le fils de Tegeates et de Maera, de Tegea, dans la Gortyna arcadienne.  

 La cité de Gortys, connue aussi comme Gortyn ou Gortyna, est une des plus importantes villes de Crète, avec une histoire ininterrompue de 6.000 ans, et un des sites archéologiques plus étendus de la Grèce, situé dans la partie centrale sud de l’île, dans la plaine fertile de Messara, près du village d’Agioi Deka, et traversée par la rivière Lithaios, appelé aujourd’hui Mitropolianos, qui domine la vallée de Messara. Elle est mentionnée par Homère à la fois dans le catalogue des vaisseaux de l’Iliade et dans L’Odyssée. Les fouilles archéologiques attestent d'une occupation humaine très ancienne. Le site fut occupé dès le Néolithique, probablement entre -4000 et -3500 avant notre ère. De la céramique néolithique a été trouvée sur la colline où plus tard fut édifiée l'acropole. Plus tard, à l'époque minoenne, un village, sans doute prospère, s'épanouit sur le site jusqu'à une époque assez tardive. Le noyau de la future cité de Gortyne se mit en place à l'époque entre le XIe et le VIIIe siècles av. J.-C.  autour de l'acropole fortifiée. Jusqu'au VIe siècle av. J.-C. environ, la ville s'organisa autour d'un temple d'Athéna Poliouchos,    sanctuaire officiel de la ville.

Elle fut une cité d'importance dès le VIIe siècle av. J.-C. Elle ruina la cité de Phaïstos au IVe siècla av. J.-C. et rivalisa avec la cité voisine de Cnossos. Strabon décrit dans ses récits    une cité de taille très importante, puisqu'il estime les murs qui l'entourent à 50 stades. À l'époque hélénistique, elle fut fortifiée à neuf par Ptolémée IV. Sous la domination romaine, elle fut la capitale de la province de Crète et de la Cyrénaïque et atteint le sommet de sa gloire. On croit que la population de l’ancienne Gortyna était de 300.000 habitants. Gortyna fut la première ville de Crète qui accepta le christianisme. En 828 de notre ère elle fut occupée et détruite par les Maures   . Depuis lors elle ne fut jamais habitée de nouveau.  

Voici quelques liens sur ce sujet :

http://www.mythindex.com/greek-mythology/G/Gortys.html (en anglais)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gortyne

http://www.explorecrete.com/archaeology/gortys.html  (en anglais)

http://www.interkriti.org/crete/iraklion/gortyn.html  (en anglais)

Emblemiste ....!!!

Très instructif, merci.

et en lisant les articles des liens, je découvre que Knossos n'était pas la capitale de la Crète.

BRUTUS et PYL !

à toi pour ces savoureux petits bonbons culturels

à toi aussi pour le compliment probus53.

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La légende d’Alabandos

La monnaie grecque du lien ci-dessous, d’Alabanda (Asie), porte sur l’avers le buste d’Apollon à droite, et, sur le revers, le héros Alabandos nu, debout de face, tête à gauche, tenant derrière lui un cheval debout à gauche.

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?search&format=abbr&design_group=2&provinces=any&design-0=389

Selon la légende, Alabandos fut un héros carien, fils d’Euippus et Calirrhoë, qui les habitants d’Alabanda vénéraient          comme le fondateur de cette ville grecque. En carien, le nom Alabandos est composé de ala, pour cheval, et de banda pour victoire   .

Alabanda, ou Antioche des Chrysaoriens, était une ville de l’Asie mineure dont le site est à moins de 8 km à l’ouest de la ville de Çine, dans la province de Aydin, en Turquie actuelle.

Située en Carie, au nord-est de Milet, près du fleuve Méandre (voir le post Nº 173, La legende du Méandre, dans cette série), elle était autrefois riche et commerçante. Elle fut construite sur un épaulement entre deux collines. La zone est connue pour son marbre noir et ses pierres ressemblant au grenat.

Au début de l’époque hellénistique, la cité appartenait au royaume séleucide, au sein de la Ligue Chrysaorienne, une fédération lâche de cités voisines proches ethniquement et liées par des intérêts économiques et militaires. La cité fut renommée Antioche des Chrysaoriens en l’honneur du roi séleucide Antiochos III   , qui protégea la cité. Elle fut prise par Philippe V    de Macédoine em 201 av. J.-C. Elle fut renommée Alabanda après la défaite des Séleucides à la bataille de Magnésie en 190 av. J.-C.

L’Empire romain fit ensuite la conquête de la ville             . En 40 av. J.-C., le rebelled Labiénus    prit la ville à la tête d’une armée parthe. La garnison parthe fut massacrée par les habitants    , ce qui provoqua en retour le pillage de tous les trésors de la ville.

Sous l’Empire romain, la ville devint un petit centre administratif (conventus juridici, frappait de sa propre monnaie jusqu’au milieu du IIIe siècle) ; Strabon    rapporte sa réputation de richesse et de décadence morale   .

Voici des liens pour ces sujets :

http://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Alabandus.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alabanda

Merci pour cette nouvelle histoire Emblemiste ....!!

Dommage que ce site antique soit depuis à l'abandons.....!!

à toi BRUTUS !

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La légende de Dardanos

La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, d’Ilion (Asie), porte sur l’avers le buste de Crispina à droite et, sur le revers, Dardanos nu, assis à gauche, tenant la chlamyde et un sceptre, ayant devant une jeune figure feminine (Batia?) debout  tournée vers lui, tenant dans sa main un objet uncertain (rameau, herbe).

http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=349&step=3&next=Finish

D’après la legende grecque, Dardanos était le fils de Zeus et de la Pléiade Electre, fille d’Atlas. Il fut né en Hespérie, à l'ouest, du côté du couchant. On le fait naître aussi à Samothrace ou en Arcadie, ou en Crète, ou même en Troade. Il est l’ancêtre mythique des Troyens et, à travers eux, des Romains.

Dardanos fut premièrement marié à Chryse, fille de Pallas, en Arcadie, qui lui donna deux fils, Idaeus et Deimas. Ces fils regnèrent quelque temps sur le royaume d’Atlas, en Arcadie, mais alors ils se séparèrent à cause du grand déluge de Deucalion (voir le post Nº 362, La légende de Deucalion et Pyrrha, dans cette série) et des calamités qui en resultèrent. Deimas resta en Arcadie, tandis qu’Idaeus émigra avec son père Dardanos. Ce déplacement est aussi attribué a un châtiment infligé par Zeus (Jupiter)    à la famille, le frère de Dardanos, Iasion, ayant cherché à séduire Déméter (Cérès)   .

Ils arrivèrent premièrement à Samothrace, qui dorénavant fut appelée Dardania. Après y avoir établi une colonie, ils allèrent en Phrygie. Après la mort de Chryse, le roi Teucer    offrit à Dardanos la main de sa fille Batia    et une partie de son territoire. Il y construisit au flanc de l'Ida la ville appelée Dardanie. Il hérita par la suite de la totalité du royaume dont les habitants s'appelèrent désormais les Dardaniens. Il eut pour fils Ericthonios (voir e post Nº 28, La legende d’Ericthonius, dans cette série), pour petit-fils Tros et pour arrière-petits-fils Assaracos et Ilos (voir le post Nº 380, La legende d’Ilos, dans cette série). Ce dernier fonda la cité de Troie et l'appela Ilion. Le petit-fils d'Assaracos fut Anchise, père d'Enée    (voir le post Nº 364, La legende d’Enée, dans cette série). Le petit-fils d'Ilos fut Priam    (voir le post Nº 245, La légende de Priam, dans cette série).

Voici des liens sur cette legende :

http://mythologica.fr/grec/dardanos.htm

http://www.mythindex.com/greek-mythology/D/Dardanus.html  (en anglais)