Après lecture intégrale (j'ai mis du temps parce que je n'avais pas le temps en dehors des allers-retours en train), je confirme mes premières impressions, tout en les nuançant.
Il faut attendre 250 pages pour que l’action se mettre réellement en place. Le clou du livre est en effet le siège d’Arété (Doura-Europos) par les Perses. Le lecteur attend les Perses comme les Romains, dans une ambiance fébrile et parfois buzattienne. Les préparatifs de mise en défense sont intéressants parce qu’ils fourmillent de détails sur l’armée romaine, la poliorcétique, la castramétation, la vie quotidienne, l’administration, etc. Le roman sert parfois de prétexte à cette description du monde romain.
Les origines angles de Ballista paraissent peu crédibles pour cette époque et ne sont sans doute dus qu’au chauvinisme un peu puéril de l’auteur (anglais). On ne comprend pas trop non plus pourquoi l’auteur n’a pas situé son action à Doura Europos et a choisi la ville fictive d’Arété, alors que le décalque est quand même très transparent. Je regrette aussi que le roman se termine un peu en queue de poisson, comme si l’auteur avait eu du mal à finir le siège et le roman. Je n'en dévoile pas davantage pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs.
Notre ami Bruno peut être content: les Perses, qui ont tué son pauvre Vava sont ici décrits comme d'abominables barbares, et Ballista, jusqu'au dénouement final, reste favorable à Valérien.