Présentation Hadrien2000

il me semble avoir lu dans Pline que deux artistes, Callicratidès de Sparte et Myrmécide de Milet, avaient sculpté un quadrige sur un grain de riz.

à défaut de Pline, Elien en parle aussi:
[1,17] Des petits chars à quatre chevaux, et du distique élégiaque. VOICI quels sont les ouvrages de Myrmécide de Milet, et de Callicrate de Lacédémone, ouvrages tant admirés, et qui ne sont admirables que par leur petitesse. Ils ont fait des chars à quatre chevaux, qu'une mouche pouvait couvrir : ils ont écrit en lettres d'or un distique élégiaque sur un grain de Sésame. A mon avis, les gens sages ne loueront ni l'un ni l'autre; car enfin, qu'ont-ils fait autre chose que de perdre laborieusement leur temps à des choses inutiles ?

Merci de cette référence au grain sculpté, que je ne connaissais pas!

Janus, il reste quelques graveurs compétents en Allemagne, mais ils se contentent hélas de graver "à l'ancienne" au lieu de tenter de renouveller vraiment l'art glyptique...

Tiens une question, Hadrien, toutes les intailles étaient uniques (comme un sceau) ou y en avait il qui étaient produites en série, et si oui, pour quel usage ?

En fait, beaucoup de pierres gravées ne l'étaient que dans un but décoratif, et peuvent donc avoir des thèmes très communs. D'ailleurs, un certain nombre de thèmes, éventuellement associés à certaines pierres, pouvaient êtree considérées comme ayant certaines vertues thérapeutiques ou autres (surtout durant la période médiévale). On peut donc trouver des pierres quasi similaires, surtout avec des thèmes simples (Apollo, aigle, etc) et des gravures frustres. Mais néanmoins, elles devaient être gravées individuellement (différent des monnaies qui sont des multiples d'un même coin) et sont donc toutes uniques.

ah je pensait qu'elles servaient principallement de sceau.

Pas toujours. Cela pouvait être le cas, mais alors ce n'était pas forcément un sceau personnalisé (équivalent des étiquettes d'adresse), cela pouvait être un sceau lambda (juste pour fermer et vérifier que l'on ne cassait/ouvrait pas). Le vrai sceau spécial était souvent impérial...

ah ok, j'avis en tête le personnage de Danilla Comastri Montanari qui marque les document officiels de son sceau en rubis

Merci de ces intéressantes précisions.

le sénateur Aurelius est quand même une exception. A propos de cette série, je trouve les intrigues particulièrement complexes. J'aime bien ça.

LEs bagues antiques en rubis sont exceptionnelles. Alors gravées...

lysander a écrit:

le sénateur Aurelius est quand même une exception. A propos de cette série, je trouve les intrigues particulièrement complexes. J'aime bien ça.

oui j'adore, je les ait tous lu d'une traite

hadrien2000 a écrit:

LEs bagues antiques en rubis sont exceptionnelles. Alors gravées...

j'imagine bien, mais je pensait que l'auteur de cette série de romans s'était inspirée de quelque chose.

Tout à fait!

Je ne connais pas cette série, je l'avoue, mais les sceaux "personallisés" existaient: avec des noms, ou des portraits, ou... Mais ces gravures de qualité étaient en général liées à des pierres de qualité (coûteuses), et étaient rares en dehors de consuls, empereurs, etc.
Un peu comme de nos jours avec un (vraiment) beau diamant...

d'autant que graver un rubis ne doit pas être simple vu la dureté du rubis !!!

A propos Hadrien, connais-tu la provenance ou le lieu de découverte de ton camée...enfin son pedigree ?

En effet, graver une pierre précieuse (émraude/rubis/saphir) est très difficile, et très dangereux (casser une pierre de grande valeur est un risque quasi-imprennable pour un artisan)...
Depuis on a gravé des diamants, mais c'était hors-de-question dans l'antiquité.

hadrien2000 a écrit:

Tout à fait!

Je ne connais pas cette série, je l'avoue, mais les sceaux "personallisés" existaient: avec des noms, ou des portraits, ou... Mais ces gravures de qualité étaient en général liées à des pierres de qualité (coûteuses), et étaient rares en dehors de consuls, empereurs, etc.
Un peu comme de nos jours avec un (vraiment) beau diamant...

Dans la série c'est le sceau familial du pater familias, transmis de générations en générations et qui sert de signature sur les document officels (ventes, affranchissement d'esclaves etc.).