Nouveaux médaillons

Je vous présente mes dernières gravures : les empereurs de la fin du IIe et du début IIIe. Jusqu'à présent j'ai toujours gravé les empereurs dans l'ordre chronologique, mais l'abondance des empereurs du IIIe siècle me décourage un peu.

Je suis déjà fier d'avoir terminé l'intégralité des empereurs du Haut Empire. De quoi faire d'intéressants trombinoscopes pédagogiques, d'autant que mes matrices sont toutes de la même taille (format médaille : 5,5cm) .
Je vais peut-être cibler les plus charismatiques, comme Postume représenté ici.

De haut en bas et de gauche à droite :
Dide Julien, Pescennius, Clodius Albinus, Septime Sévère, Geta (en acier), Caracalla, Geta (verre), Postume

Pescennius a écrit:

Je vous présente mes dernières gravures : les empereurs de la fin du IIe et du début IIIe. Jusqu'à présent j'ai toujours gravé les empereurs dans l'ordre chronologique, mais l'abondance des empereurs du IIIe siècle me décourage un peu.

Saute directement à la Tétrarchie! ;-) (même si d'aucuns ici souhaiteraient sans doute Probus? )

Pour l'aspect pédagogique, il est certain, mais le prix de revient découragerait sans doute l'enseignement public secondaire.

En tout cas, magnifique rendu!

wow ! Et tu fais en acier aussi ? Ca change quoi dans la fabrication ?

Mais non il a tout compris Pescennius, on veux des empereurs charismatiques comme Postume et PYL ne dira pas le contraire

et PROBUS aussi ,tu as un énorme champ d'action, avec cet empereur et des bustes de toute beauté  
Magnifique travail,    

Pour répondre à Joss, le verre est moins contraignant pour la production : il cuit à 750°C, sur une simple galette réfractaire, et la matière première est plus économique que le métal.
De son côté, l'acier nécessite d'atteindre 950°C et doit être protégé de l'oxygène par du charbon actif. Ce charbon doit être placé dans un petit pot en inox. Le pot inox doit être remplacé régulièrement car il s'oxyde très vite et une partie du charbon se consume.
Enfin, si j'opte pour du bronze ou du cuivre, je dois ajouter une phase de brûlage de liant, ce qui complique un peu la production par rapport à l'acier, avec un risque de fissuration.

Je ne suis qu'au début de la production et je n'ai même pas terminé une série complète en verre pour ma collection personnelle ! Pour les médaillons en métal, c'est encore pire, ils se comptent sur les doigts de la main. Pour le verre, je me suis fabriqué un four spécial pour la cuisson du verre, et depuis, je n'ai plus de fissure. Ce four n'est opérationnel que depuis la semaine dernière, mais déjà, il me permet d'entrevoir une possibilité de commercialisation.

Pour des séries pédagogiques, c'est vrai que ça peut très vite chiffrer, mais je compte rester accessible (autour de 10 euros pour les médaillons en métal, et 5 euros pour le verre).
Compte tenu de ces prix, je pense que le métal aura le plus de succès. Vos avis m'intéressent !

Je suis d'accord avec toi Pescennius, ceux en métal pourraient intéresser une clientèle plus large, surtout pour ce prix !

Le résultat et le rendu sont maintenant vraiment splendides (l'état de surface et le niveau de précision semblent meilleurs que lors de tes premiers essais), les possibilités de nuances de vos "clays" permettent toutes sortes de variations/applications.  
Nul doute qu'au travers de sites avec une visibilité internationale comme ebay ou Etsy, ce type d'objets et d'éventuelles déclinaisons rencontreraient des acheteurs potentiels. Surtout à un tel tarif ! Et d'autant plus en mettant la taille en valeur.
J'ai cru comprendre que tu gravais tes matrices dans de la mousse polyu. Combien de "tirages" peux-tu espérer avant de devoir passer à une autre matière plus durable pour des séries plus conséquentes?

Pescennius a écrit:

Pour répondre à Joss, le verre est moins contraignant pour la production : il cuit à 750°C, sur une simple galette réfractaire, et la matière première est plus économique que le métal.
De son côté, l'acier nécessite d'atteindre 950°C et doit être protégé de l'oxygène par du charbon actif. Ce charbon doit être placé dans un petit pot en inox. Le pot inox doit être remplacé régulièrement car il s'oxyde très vite et une partie du charbon se consume.
Enfin, si j'opte pour du bronze ou du cuivre, je dois ajouter une phase de brûlage de liant, ce qui complique un peu la production par rapport à l'acier, avec un risque de fissuration.

Je ne suis qu'au début de la production et je n'ai même pas terminé une série complète en verre pour ma collection personnelle ! Pour les médaillons en métal, c'est encore pire, ils se comptent sur les doigts de la main. Pour le verre, je me suis fabriqué un four spécial pour la cuisson du verre, et depuis, je n'ai plus de fissure. Ce four n'est opérationnel que depuis la semaine dernière, mais déjà, il me permet d'entrevoir une possibilité de commercialisation.

Pour des séries pédagogiques, c'est vrai que ça peut très vite chiffrer, mais je compte rester accessible (autour de 10 euros pour les médaillons en métal, et 5 euros pour le verre).
Compte tenu de ces prix, je pense que le métal aura le plus de succès. Vos avis m'intéressent !

Merci. En effet, le métal rend très bien et semble plus intéressant d'un point de vue commercial. C'est plus solide et ça brille !

Merci pour vos commentaires !
@ Genio :
Mes matrices sont en résine polyuréthane à structure non poreuse. La solidité et la précision sont bien supérieures à la mousse (que j'utilisais au début mais que j'ai abandonné). Pour info, voici la référence de mes planches usinables : AXSON Prolab65. Je pense que les moules sont assez durs pour résister à plusieurs milliers de tirages sans usure significative.
J'ai testé récemment  des moules en résine polyuréthane pure que je coule moi-même. Les blocs obtenus sont gravés une fois la résine parfaitement durcie. La définition est meilleure mais je réserve cette résine assez dure pour les petits moules.
Dans tous les cas, c'est vrai, il y a une nette amélioration de la qualité de mois en mois.
J'ai amélioré ma capacité à sculpter en 3D et j'ai amélioré la finesse des pâtes (verre et métal).
Seul le bronze me donne encore un côté un peu granuleux... mais à l'échelle d'un médaillon, c'est acceptable.

Pescennius a écrit:

J'ai amélioré ma capacité à sculpter en 3D et j'ai amélioré la finesse des pâtes (verre et métal).

Ce qui me surprend le plus, c’est l’absence (au moins sur les photos) de vestiges d’usinage surtout à un tel niveau de finesse. Tu ajoutes une passe de finition à la main à tes matrices ou à tes médaillons ? Ou est-ce simplement l’usinabilité du matériau et les conditions/outils de coupe adaptés qui te permettent un tel rendu ?
En tous cas, bravo, encore une fois, le résultat me laisse sur le c.. !  

P.S. Tu travailles exclusivement à partir de scan 3D ou tu arrives aussi créer les volumes à partir de scans 2D (photos, planches,...)?

Magnifique travail, je préfère moi aussi en métal et l'exemple de GETA est superbe

Ça, c'est nos yeux de numismates qui nous font préférer le métal. Mais les pâtes de verre, en plus du rendu particulier (le bleu de Caracalla et de son papa...) permettent une intégration comme éléments décoratifs dans des faïences comme par exemple une frise murale ou une mosaïque.

Un travail remarquable

+1 avec le métal , superbe rendu et bravo pour le boulot

A quand une Aréthuse ?

bravo c'est la classe

Quand est ce que tu nous fais un petit Auguste

les monnaies de Syracuse...c'est le sommet de l'art numismatique !
Suis-je prêt ?

@Genio
Je grave mes matrices à une résolution de 50µ pour l'axe X (1/20e de mm)
En fait, je travaille avec une fraise javelot de 100µ (ou un peu moins mais avec les vibrations et imperfections du porte outil, ça ne tourne jamais bien rond). 100µ (1/10e de mm), cela peut paraître grossier, mais les détails ressortent superbement grâce à la résolution des moteurs pas à pas en Y et Z qui avoisine les 2µ... c'est l'avantage du fraisage CNC par rapport aux imprimantes 3D, qui ont une exécrable résolution en Z de 100µ (Z = l'axe vertical : c'est celui qui code la profondeur, et c'est de loin le plus important !). Les passes à 50µ se voient sous éclairage rasant ou sous binoculaire dans les matrices, et très peu dans les tirages en métal. Du coup, pas besoin de retoucher les matrices. Avec le verre, on a un lissage possible si on pousse la température, mais cela peut émousser les détails.
Concernant les scans, je m'en détourne car ils nécessitent trop de travail de retouche. Je sculpte en 3D d'après photo, cela me permet de partir d'une matrice vierge, légèrement concave et sans défauts, avec le grènetis déjà placé, et avec un champ large autour du grènetis pour m'autoriser une frappe décentrée ou sur flan large. En fait il faut refaire un coin et non l'image d'une monnaie en creux. Je n'ai compris ça que récemment !

@Damien :

J'ai déjà une matrice pour Auguste !
J'en ai fait un tirage en verre (effet marbre) il y a 15 jours :

Magnifique, c'est du grand art! Je suis content de voir mes empereurs favoris!

le portrait d'auguste manque peu d'agressivité je le trouve juvénile
il n'a pas de bosse sur le nez normalement
et la couronne de laurier un peu petite
oh!! c d'Auguste qu'on parle là (humour)

en tous les cas super travail

Comment ça pas de bosse sur le nez ???
Pour mes gravures, je me base parfois sur les statues, qui sont systématiquement plus proches de l'apparence physique réelle des empereurs.
Cela dit, je suis d'accord avec toi, sur les monnaies, le nez droit est plus courant...mais cela reste idéalisé. Certaines monnaies présentent la fameuse bosse :

Et en statue, ça donne ça :

Pescennius pour toutes tes précisions techniques qui, tu l'auras remarqué, m’intéressent tout autant que le produit final.

Magnifique travail !!!

Très beau travail !